Dessin d'Uderzo pour Schtroumpf n° 23_1974 - page 36 |
Les Bandes Dessinées de ma vie, celles que j'ai aimé et que j'aime toujours.
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mardi 24 mars 2020
La tentative Blogger 76
"Aujourd'hui le monde est
mort. Ou peut-être hier je ne sais pas" était le titre d'une exposition brillante,
au Palais de Tokyo, à Paris, en 2014, d'Hiroshi Sugimoto. Le titre de
l'exposition était lui-même une référence à la première phrase de 'L'étranger' de
Marcel Camus : "Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais
pas". Aujourd'hui Albert Uderzo est mort. Et dans ma tête, ça je le sais, c'est
à la fois un monde et une maman qui s'en vont. Le deuxième père d'Astérix s'en
est allé. Astérix, c'était un univers incroyable que j'avais découvert très tôt
dans 'le Pèlerin' que des copains achetaient et où on lisait ensemble une ou deux pages
de la "La Serpe d'or", semaine après semaine, dans le milieu des
années 60. Ensuite c'est dans Pilote que je le retrouvais, j'achetais
immédiatement l'album nouveau, lors de sa parution, et je les ai toujours collectionnés
d'années en années. Mes éditions originales ont été lues et relues par toute la
maison, ont été prêtées, abimées, détériorées et perdues, je les ai aussi rachetées
pour mes enfants qui en ont fait à leur tour une grande consommation. Bien sûr,
il y avait l'humour intelligent de Goscinny mais les dessins d'Uderzo, c'était
quelque chose. Quelle virtuosité, quelle élégance, entre Disney et Achille
Talon, Uderzo dessinait comme personne les belles gauloises et les vieux
roublards, parfois on retrouvait au détour d'une page Sean Connery ou Pierre
Tchernia plus vrais que nature et surtout les romains volaient plus vite que
leurs sandales. Mais vous connaissez tout ça autant que moi alors pour faire
dans le moins connu tout en étant pas si éloigné que ça d'Astérix j'ai pensé
que "Oumpah-Pah contre Foie-malade" un vieil album broché de 1967,
que j'ai acheté en 1977, serait bien venu pour lui rendre hommage. Oumpah-Pah
paraissait dans le journal Tintin entre 1961 et 1962. C'était aussi une série
avec René Goscinny et ça ressemblait beaucoup par le dessin et l'humour à
Astérix. Ça racontait les aventures d'un indien géant et paisible avec son
compagnon perruqué, le chevalier Hubert de la Pâte Feuilletée, un peu Dernier
des Mohicans, un peu Blek le roc pour les lieux et l'époque. Foie-malade était
un chef indien fourbe de la tribu des Yeux Pochés et avait un petit peu l'allure
d'Agecanonix. L'album était court, trente-deux pages et c'était le dernier de
la série de cinq volets. Notre monde n'est pas très en forme en ce moment non plus, et c'est un peu plus que le Foie malade. So long Albert...
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