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samedi 21 novembre 2020

La tentative Blogger 93

Pour en terminer avec La Papaye ou Papaï, une autre série qui n'a eu que deux épisodes : "Coulisses de la création et jardins secrets". L'idée c'était de monter l'originalité et l'artisticité d'un prof d'arts plastiques chez lui, au milieu de ses objets du quotidien, dans ses meubles en quelque sorte. Techniquement, j'allais auparavant chez le collègue en question et je prenais quelques photos de sa maison, son appartement pour les retranscrire en dessins. Le texte, je m'en rends compte aujourd'hui, devait quelque chose au Jean-Claude Forest des chansons que l'on peut retrouver dans "Tiroirs de poche et Fonds de Miroirs" (voir La tentative Blogger 11, d'octobre 2019). Il axait la narration sur une particularité annexe repérée chez l'intéressant confrère : Les orchidées, chez Jean-Marc et les Instruments à cordes, chez Henri.

A l'époque, j'avais pris des photos chez d'autres collègues, mais il n'y a que pour ces deux collègues que cela s'est concrétisé graphiquement.

J'ai donc commencé par Jean-Marc Pein, en poste à Saint Joseph, en Martinique, qui était un ami que je voyais peu mais régulièrement. Grand pécheur de langouste et fanatique militant de Mauro Bolognini, nous l'avions beaucoup charrié lors de soirées, nous pauvres ignares qui ne jurions que par Fellini, Risi ou Scola et qui ne connaissions pas Bolognini. Jean-Marc devait décéder quelques mois plus tard. Depuis, j'ai fait une remise à jour côté cinéma italien et j'ai vu et revu la majorité des films de Bolognini (Le Bel Antonio, La Viaccia, Metello, etc…) toujours très bons, toujours avec une pensée émue pour Jean-Marc.

L'autre "Coulisses…" était sur Henri Abonnenc, de Guadeloupe, que je voyais moins souvent, distance oblige mais qui avait une force de vie communicative. Lui est toujours en vie et j'espère que cela durera encore longtemps.

Pour terminer, en petit bonus associé, "L'Art moderne c'est pas bien difficile", une planche gaguesque motivée par les ravages du cyclone Hugo sur la Guadeloupe datée d'octobre 1989 et parue dans le n°1 de La Papaye.

L'Univers de Jean-Marc Pein - La Papaye n°3_mars 1990 - page 10


L'Univers de Jean-Marc Pein - La Papaye n°3_mars 1990 - page 11


L'Univers de Jean-Marc Pein - La Papaye n°3_mars 1990 - page 12


L'Univers de Jean-Marc Pein - La Papaye n°3_mars 1990 - page 13

Jean-Marc Pein vu par lui même de retour sur la plage du Cap Chevalier, avec de beaux oursins.


Jean-Marc Pein chez lui à Saint Joseph au début de 1990

Les envolées mécaniques d'Henri Abonnenc - Papaï n°6_janvier 1991 - page 24


Les envolées mécaniques d'Henri Abonnenc - Papaï n°6_janvier 1991 - page 25


Les envolées mécaniques d'Henri Abonnenc - Papaï n°6_janvier 1991 - page 26

Les envolées mécaniques d'Henri Abonnenc - Papaï n°6_janvier 1991 - page 27



Henri Abonnenc, en 1991, au stage de Géopoéttique 2, à Grand Rivière, Martinique.

Hugo et l'art moderne - La Papaye n°1_octobre 1989 - page 3


lundi 10 août 2020

La tentative Blogger 87

 Rien de tel qu’une petite hospitalisation de quelques jours pour vous faire tâter du doigt votre corporalité et la supériorité écrasante de votre corps sur votre esprit. Rien de mieux qu’une BD de Didier Eberoni pour vous rappeler que vous n’êtes qu’une carcasse et que chair et douleur, peuvent être particulièrement plastiques sans être pour autant acceptables.

Eberoni, c’est ce tout jeune homme qui sévissait dans Métal Hurlant, de 1981 à 1986, avec des BD aussi expérimentales que douloureuses, ce chaînon manquant entre Francis Bacon et Jackson Pollock. Il broyait de la chair comme d’autres de la couleur, il 'électro choquait' notre esprit et nourrissait nos nerfs.

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 60

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 61

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 62

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 63


Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 64

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 65

Il est vrai que le "Crash" de Jim G. Ballard avait laissé des traces depuis le milieu des années 70 et Eberoni avec ses scénaristes a repris la piste encore fraîche, surtout dans "Le centaure mécanique", le premier album d’Eberoni avec Rodolphe dans la collection ″ Pied Jaloux ” aux Humanoïdes Associés.

Crash ! - Jim G. Ballard

En 1983, dans la même veine, le graphiste Romain Slocombe et l’éditeur Stan Barets, chez Temps Futurs vont sortir un livre d’images sous le titre "L’Art médical" estampillé d’un sous titre plus vendeur "Le nouveau sexy". On va y retrouver une dizaine de dessinateurs dont deux de la mouvance Bazooka : Loulou et Kiki Picasso, mais aussi Eberoni et des japonais peu connus importés par Slocombe et bien entendu Slocombe lui-même, amoureux fou du Japon. Chacun son truc, mais personnellement je n’y voyais rien de sexy, ni à l’époque, ni à plus forte raison, maintenant : plâtres, minerves, sondes et perfusions ne sont du plaisir pour personne et encore moins pour nos yeux. Je vous mets les cinq pages de Didier Eberoni dont "C’est encore loin la mer ?" remises dans la suite logique que n’avait pas respecté Métal Hurlant Spécial Vacances de juin 1982 en petit format et sans les textes (voir en fin les versions magazine et album des Humanoïdes Associés) .

L'Art médical - Couverture de Romain Slocombe et Stan Barets - ©1983 Temps Futurs

L'Art médical - page 18 - Didier Eberoni - Pathologie traumatique du pare-brise


L'Art médical - pages 22-23 - Didier Eberoni - C'est encore loin la mer
L'Art médical - pages 94-95 - Didier Eberoni - La première promenade

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 8

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 9

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 10

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 11


Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 11 - C'est encore loin la mer ?

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 12 - C'est encore loin la mer ?

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 13 - C'est encore loin la mer ?

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 14 - C'est encore loin la mer ?

Pour terminer, une courte histoire parue dans Métal Hurlant Spécial robots de septembre 1982, "Si seulement j’avais un coeur" ou "Le magicien d’Oz" en version trash mais si bien mise en page qu'on pardonne.

Métal Hurlant n° 79 bis Spécial Robot_septembre 1982 - page 47

Métal Hurlant n° 79 bis Spécial Robot_septembre 1982 - page 48

Métal Hurlant n° 79 bis Spécial Robot_septembre 1982 - page 49
Métal Hurlant n° 79 bis Spécial Robot_septembre 1982 - page 50



Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 18 - Si seulement j'avais un coeur

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 19 - Si seulement j'avais un coeur

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 20 - Si seulement j'avais un coeur

lundi 18 novembre 2019

La tentative Blogger 26

"Au début, je m'appelais Fernand Legros", une petite histoire humoristique de Jean Teulé de trois planches publiée dans L'Echo des Savanes n°78 en juillet 1981. Ça parle de faussaire, de gémellité ou de sosies, d'hésitation entre peinture et sculpture et il y a même un gag avec Michel-Ange et Fernand Léger (non c'était un peu plus lourd). En juillet 81, Teulé est depuis trois ou quatre ans à L'Echo des Savanes et produit des bandes dessinées à base de photocopies de photos en noir et blanc. Il va passer à la couleur quelques mois plus tard avec dans un premier temps, l'aide de sa muse du moment, Zazou Gagarine. Son album dans ce style-là :"Bloody Mary" avec Jean Vautrin au scénario lui vaudra le prix de la critique à Angoulême, en 1984. Déjà, on sent poindre chez lui ce goût pour des personnalités fortes de notre siècle et Fernand Legros, cet entremetteur célèbre pour avoir écoulé la production d'Elmyr de Hory, ce faussaire tout aussi célèbre qui fut l'élève de Fernand Léger (tiens tiens ça me rappelle quelque chose). C'est également un avant-goût de ces deux albums qu'il pré-publiera dans A Suivre de 1986 à 1989 : "Gens de France" et "Gens d'ailleurs". Depuis, Jean Teulé a abandonné la Bande dessinée en tant que graphiste et se consacre surtout à la littérature. C'est notre petit vieux-nouveau du jour.

L'Echo des Savanes n°78_juillet 1981 - page 70 - Au début, je m'appelais Fernand Legros

L'Echo des Savanes n°78_juillet 1981 - page 71 - Au début, je m'appelais Fernand Legros

L'Echo des Savanes n°78_juillet 1981 - page 72 - Au début, je m'appelais Fernand Legros

Toujours à L'Echo, en septembre 1981, Teulé publie deux histoires pessimistes pour lesquelles il travaille en couleurs directes à l'aquarelle; elles sont très belles plastiquement : La beauté du désastre! C'est "Médicaments" et "Regina-Hôtel" auxquelles on peut rajouter "Hold-up" sans couleurs mais avec trames et "M'aimez-vous ?" dans cette même veine esthético-sinistre.


L'Echo des Savanes n°80_septembre 1981 - page 47 - Médicaments

L'Echo des Savanes n°80_septembre 1981 - page 48 - Médicaments

L'Echo des Savanes n°80_septembre 1981 - page 49 - Médicaments

L'Echo des Savanes n°80_septembre 1981 - page 50 - Médicaments

L'Echo des Savanes n°81_octobre 1981 - page 48 - Regina-Hôtel 

L'Echo des Savanes n°81_octobre 1981 - page 49 - Regina-Hôtel

L'Echo des Savanes n°81_octobre 1981 - page 50 - Regina-Hôtel

L'Echo des Savanes n°81_octobre 1981 - page 78 - Hold-up

L'Echo des Savanes n°81_octobre 1981 - page 79 - Hold-up

L'Echo des Savanes n°81_octobre 1981 - page 80 - Hold-up
L'Echo des Savanes n°79_août 1981 - page 30 - M'aimez-vous ?

L'Echo des Savanes n°79_août 1981 - page 31 - M'aimez-vous ?

L'Echo des Savanes n°79_août 1981 - page 32 - M'aimez-vous ?