Les belles BD de l'oncle Jack: Humanoïdes Associés

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vendredi 12 février 2021

La tentative Blogger 96

Ars Cattis, 1980

Les chats de la BD et des dessins animés, étaient un cadeau pour Véro. On était en 1980, j'étais prof à Maubeuge et Véro notre amie aimait beaucoup les chats. Moi j'aimais moins les chats et plus les BD. J'avais ma collection avec moi, un appareil photo, un Micronikkor, un statif de reproduction, mon agrandisseur et pas mal de temps libre. Alors je feuilletais mes revues et albums à la recherche de chats qui, je m'en étais déjà fait la remarque depuis bien longtemps, avaient des formes graphiques pour le moins variées et parfois même surprenantes. J'ai commencé par les plus célèbres : Krazy Kat, Félix le chat, Fritz the cat, Le chat de Fat Freddy, Tom, Sylvestre, Poussy, etc… Le chat de Geluck n'existait pas encore, Garfield arriverait en France quelques années plus tard. Il y avait pas mal de matière et je me suis arrêté après près de cent soixante-dix clichés. Dans la foulée, j'ai aussi photographié quelques planches entières où le chat occupait une position dominante comme dans La Rubrique à Brac de Gotlib ou dans Slowburn de Franquin/Gotlib ou dans certaines histoires de Nicole Claveloux. Finalement, des chats, il y en avait chez tous les dessinateurs célèbres et moins célèbres, il suffisait de creuser un peu et on déterrait des pépites. J'ai acheté deux boites de papier photo de 100 feuilles et j'ai tiré mes négatifs dans mon labo. Bien rangés, mais sans ordre, dans les boites recouvertes de tissu noir, c'était le cadeau pour Véro.

https://www.youtube.com/watch?v=V-HDgLkp0Vg

Fluide Glacial n°9_février 1977 - Franquin-Gotlib "Slowburn" - page 56

Fluide Glacial n°9_février 1977 - Franquin-Gotlib "Slowburn" - page 57

Fluide Glacial n°9_février 1977 - Franquin-Gotlib "Slowburn" - page 58

mercredi 9 septembre 2020

La tentative blogger 88

Quand notre vie vécue rejoint la vie fantasmée par d'autres, on a l'impression d'exister davantage. Quand un auteur que j'ai toujours aimé et admiré avait pensé et échafaudé en 1985 des éléments forts que je retrouve aujourd'hui en 2020, dans l'exposition de Laurent Le Forban "Be water my friend" avec le même genre de dérision, je pense qu'il y a plus que des coïncidences.

C'est de Masse qu'il s'agit et du "Mage du garage" publié en juin 1985 dans le Métal Hurlant n°112 bis Spécial vacances en noir et blanc et de sa reprise en couleurs dans "L"Art-attentat" au Seuil en 2007, puis chez Glénat en 2014 dans "La nouvelle encyclopédie de Masse - tome 1".

Métal Hurlant n°112 bis Spécial vacances_juin 1985 - page 71 - Le mage du garage

Métal Hurlant n°112 bis Spécial vacances_juin 1985 - page 72 - Le mage du garage

Métal Hurlant n°112 bis Spécial vacances_juin 1985 - page 73 - Le mage du garage

Métal Hurlant n°112 bis Spécial vacances_juin 1985 - page 74 - Le mage du garage

Métal Hurlant n°112 bis Spécial vacances_juin 1985 - page 75 - Le mage du garage

Métal Hurlant n°112 bis Spécial vacances_juin 1985 - page 76 - Le mage du garage

Pour rester dans la même veine absurdo-déconnante et dans la thématique de la mer chère à Laurent, "Noces d'or dans les quarantièmes rugissants" publiée dans Métal Hurlant n° 9, en septembre 1976 puis reprise chez Glénat dans "La nouvelle encyclopédie de Masse - tome 1", en 2014. C'est un des sommets de l'art de Masse mais il y en a tant d'autres...

lundi 10 août 2020

La tentative Blogger 87

Rien de tel qu’une petite hospitalisation de quelques jours pour vous faire tâter du doigt votre corporalité et la supériorité écrasante de votre corps sur votre esprit. Rien de mieux qu’une BD de Didier Eberoni pour vous rappeler que vous n’êtes qu’une carcasse et que chair et douleur, peuvent être particulièrement plastiques sans être pour autant acceptables.

Eberoni, c’est ce tout jeune homme qui sévissait dans Métal Hurlant, de 1981 à 1986, avec des BD aussi expérimentales que douloureuses, ce chaînon manquant entre Francis Bacon et Jackson Pollock. Il broyait de la chair comme d’autres de la couleur, il 'électro choquait' notre esprit et nourrissait nos nerfs.

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 60

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 61

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 62

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 63

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 64

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 65

Il est vrai que le "Crash" de Jim G. Ballard avait laissé des traces depuis le milieu des années 70 et Eberoni avec ses scénaristes a repris la piste encore fraîche, surtout dans "Le centaure mécanique", le premier album d’Eberoni avec Rodolphe dans la collection ″ Pied Jaloux ” aux Humanoïdes Associés.

Crash ! - Jim G. Ballard

En 1983, dans la même veine, le graphiste Romain Slocombe et l’éditeur Stan Barets, chez Temps Futurs vont sortir un livre d’images sous le titre "L’Art médical" estampillé d’un sous titre plus vendeur "Le nouveau sexy". On va y retrouver une dizaine de dessinateurs dont deux de la mouvance Bazooka : Loulou et Kiki Picasso, mais aussi Eberoni et des japonais peu connus importés par Slocombe et bien entendu Slocombe lui-même, amoureux fou du Japon. Chacun son truc, mais personnellement je n’y voyais rien de sexy, ni à l’époque, ni à plus forte raison, maintenant : plâtres, minerves, sondes et perfusions ne sont du plaisir pour personne et encore moins pour nos yeux. Je vous mets les cinq pages de Didier Eberoni dont "C’est encore loin la mer ?" remises dans la suite logique que n’avait pas respecté Métal Hurlant Spécial Vacances de juin 1982 en petit format et sans les textes (voir en fin les versions magazine et album des Humanoïdes Associés) .

L'Art médical - page 18 - Didier Eberoni - Pathologie traumatique du pare-brise

L'Art médical - pages 22-23 - Didier Eberoni - C'est encore loin la mer

L'Art médical - pages 94-95 - Didier Eberoni - La première promenade

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 8

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 9

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 10

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 11

Pour terminer, une courte histoire parue dans Métal Hurlant Spécial robots de septembre 1982, "Si seulement j’avais un coeur" ou "Le magicien d’Oz" en version trash mais si bien mise en page qu'on pardonne.