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lundi 10 août 2020

La tentative Blogger 87

 Rien de tel qu’une petite hospitalisation de quelques jours pour vous faire tâter du doigt votre corporalité et la supériorité écrasante de votre corps sur votre esprit. Rien de mieux qu’une BD de Didier Eberoni pour vous rappeler que vous n’êtes qu’une carcasse et que chair et douleur, peuvent être particulièrement plastiques sans être pour autant acceptables.

Eberoni, c’est ce tout jeune homme qui sévissait dans Métal Hurlant, de 1981 à 1986, avec des BD aussi expérimentales que douloureuses, ce chaînon manquant entre Francis Bacon et Jackson Pollock. Il broyait de la chair comme d’autres de la couleur, il 'électro choquait' notre esprit et nourrissait nos nerfs.

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 60

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 61

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 62

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 63


Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 64

Métal Hurlant n° 92_octobre 1983 - page 65

Il est vrai que le "Crash" de Jim G. Ballard avait laissé des traces depuis le milieu des années 70 et Eberoni avec ses scénaristes a repris la piste encore fraîche, surtout dans "Le centaure mécanique", le premier album d’Eberoni avec Rodolphe dans la collection ″ Pied Jaloux ” aux Humanoïdes Associés.

Crash ! - Jim G. Ballard

En 1983, dans la même veine, le graphiste Romain Slocombe et l’éditeur Stan Barets, chez Temps Futurs vont sortir un livre d’images sous le titre "L’Art médical" estampillé d’un sous titre plus vendeur "Le nouveau sexy". On va y retrouver une dizaine de dessinateurs dont deux de la mouvance Bazooka : Loulou et Kiki Picasso, mais aussi Eberoni et des japonais peu connus importés par Slocombe et bien entendu Slocombe lui-même, amoureux fou du Japon. Chacun son truc, mais personnellement je n’y voyais rien de sexy, ni à l’époque, ni à plus forte raison, maintenant : plâtres, minerves, sondes et perfusions ne sont du plaisir pour personne et encore moins pour nos yeux. Je vous mets les cinq pages de Didier Eberoni dont "C’est encore loin la mer ?" remises dans la suite logique que n’avait pas respecté Métal Hurlant Spécial Vacances de juin 1982 en petit format et sans les textes (voir en fin les versions magazine et album des Humanoïdes Associés) .

L'Art médical - Couverture de Romain Slocombe et Stan Barets - ©1983 Temps Futurs

L'Art médical - page 18 - Didier Eberoni - Pathologie traumatique du pare-brise


L'Art médical - pages 22-23 - Didier Eberoni - C'est encore loin la mer
L'Art médical - pages 94-95 - Didier Eberoni - La première promenade

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 8

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 9

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 10

Métal Hurlant n° 76 bis Spécial Vacances_juin 1982 - page 11


Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 11 - C'est encore loin la mer ?

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 12 - C'est encore loin la mer ?

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 13 - C'est encore loin la mer ?

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 14 - C'est encore loin la mer ?

Pour terminer, une courte histoire parue dans Métal Hurlant Spécial robots de septembre 1982, "Si seulement j’avais un coeur" ou "Le magicien d’Oz" en version trash mais si bien mise en page qu'on pardonne.

Métal Hurlant n° 79 bis Spécial Robot_septembre 1982 - page 47

Métal Hurlant n° 79 bis Spécial Robot_septembre 1982 - page 48

Métal Hurlant n° 79 bis Spécial Robot_septembre 1982 - page 49
Métal Hurlant n° 79 bis Spécial Robot_septembre 1982 - page 50



Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 18 - Si seulement j'avais un coeur

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 19 - Si seulement j'avais un coeur

Carcasses -  Didier Eberoni-Frada - ©1983 Humanoïdes Associés - page 20 - Si seulement j'avais un coeur

lundi 16 septembre 2019

L'aventure facebook 21

page facebook du 1-08-2019
Les horribles obsessions de Robert Crumb - album Actuel en 1974_page 32-33

Le Cauchemar, 1790-91, H/T, 75,5 x 64 cm, Goethemuseum- Freies deutsches Hochstift, Francfort

The Nightmare, 1781, Oil on canvas, 101 x 127 cm, Institue of Arts, Detroit

Le Cauchemar quitte la couche de deux jeunes filles endormies, vers 1793, H/T, 76 x 63 cm, Muraltengut, Zurich
Actuel N°37_décembre 1973 - pages 26-27 Rédactionnel "Tu aimes à Tuamatou"




En 1970, Crumb dédiait un dessin à une certaine Kathy, c'était une reprise d'un des plus célèbres tableaux de John Henry Fuseli (1741-1825), peintre romantique suisse puis britannique : "Le cauchemar", 1790-91. Ce cauchemar était lui-même une reprise d'un de ses propres tableaux de 1781 avec les mêmes ingrédients: le cheval fantomatique, un homoncule diabolique et une belle renversée sur une couche. Il en fit aussi une suite avec le tableau "Le Cauchemar quittant la couche de deux jeunes filles endormies", en 1792. Crumb a repris les éléments importants en les actualisant avec ses propres personnages. La belle endormie est certainement son amie Kathy Goodell, l'homoncule est un de ses Snoïds qui sont les héros de nombre de ses histoires et un cheval humanisé et rigolard ainsi que quelques disques 78 t/m de sa collection. Actuel a publié en 1974, un petit album "Les horribles obsessions de Robert Crumb" où Le Cauchemar occupait la double-page centrale (p. 32-33) en noir et blanc, entre temps, dans Actuel N°37 de décembre 1973, le cauchemar aérait une double-page de texte dense comme illustration centrale avec toujours la mise en couleurs qui était leur marque de fabrique.
Je viens de découvrir qu'il existe une sérigraphie en couleurs du Cauchemar de Crumb, voir vidéo sur YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=24864WZMyEc