Les belles BD de l'oncle Jack

vendredi 22 novembre 2019

La tentative Blogger 28

Et ça repart avec Jean Teulé en couleurs directes. Nous sommes en 1984, Glénat réédite en partie les deux albums de L'Echo des Savanes parus en noir et blanc grand format, "Virus" et "Banlieue Sud". Ils y rajoutent trois histoires inédites. L'album est tout en couleurs, le papier, un peu trop mince laisse apparaître les impressions du verso. Les couleurs sont dues à Zazou Gagarine assistée, nous dit-on par Achille Martineau, Philippe Cler et Claudine Roussard. Ce sont ces trois histoires qui suivent ici et elles sont dans la veine de celles des dernières postées : belles et sinistres. Comme toujours, la mise en page de la planche est soignée avec des rythmes différents dans l'ordonnancement et le format des cases.

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 93 - Le Héros

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 94 - Le Héros

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 95 - Le Héros

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 96 - Le Héros

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 97 - Le Héros

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 99 - Périphérique

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 100 - Périphérique

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 101 - Périphérique

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 102 - Périphérique

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 103 - Périphérique

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 105 - Tout va bien

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 106 - Tout va bien

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 107 - Tout va bien

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 108 - Tout va bien

Copy-Rêves, album Glénat_1983 - page 109 - Tout va bien

L'année précédente Glénat éditait "Bloody Mary" de Vautrin et Teulé en album. On avait vu le premier chapitre dans le dernier numéro de L'Echo des Savanes en janvier 1982 mais personne n'avait poursuivi la prépublication en revues. L'album de Glénat, édité dans la même collection que Copy-Rêves, souffre de la même transparence gênante. En 2018, les éditions FLBLB ont réédité Bloody Mary en veillant à la non transparence des pages et ont également restauré les couleurs. Pour voir la différence, le prologue et premier chapitre de Bloody Mary, à droite : pages de L'Echo des Savanes, à gauche : pages de l'album chez FLBLB.

L'Echo des Savanes n°84_janvier 1982 - page 77 - Bloody Mary_2018 - page 7

L'Echo des Savanes n°84_janvier 1982 - page 78 - Bloody Mary_2018 - page 8

L'Echo des Savanes n°84_janvier 1982 - page 79 - Bloody Mary_2018 - page 9

L'Echo des Savanes n°84_janvier 1982 - page 80 - Bloody Mary_2018 - page 10

L'Echo des Savanes n°84_janvier 1982 - page 81 - Bloody Mary_2018 - page 11

L'Echo des Savanes n°84_janvier 1982 - page 82 - Bloody Mary_2018 - page 12

mercredi 20 novembre 2019

La tentative Blogger 27 - Coup tordu

Une fois n'est pas coutume, mais après la perche tendue par Damien et mes dernières publications sur le blog concernant la citation d'œuvres d'art célèbres par mes auteurs chéris, je voulais mettre quelques pages récentes repérées dans des albums de BD qui sont facilement trouvables dans le commerce actuellement. Petite entorse à mes habitudes et à mon corpus : Années 1970-90 que je comptais refermer aussitôt.

Puis, je me suis dit que je ne le ferais pas parce que je venais de voir imprimé en toutes lettres sur l'album "L'art et le chat" de Geluck chez Casterman que la mise en ligne de morceaux de l'album est strictement interdite sans accord écrit de l'éditeur. Dont acte, il n'y aura pas de tableaux de Geluck pour illustrer mon sujet sur la BD et l'Histoire de l'Art. Il y a pourtant une longue complicité entre les dessinateurs de BD et le Grand Art, et ce n'est pas Geluck qui me contredira, lui qui a fait une exposition "L'art et le chat", en 2016-2017, accompagnée de l'album du même nom chez Casterman.

Je voulais mettre aussi les dernières pages de l'album de François Boucq, Jérôme Moucherot tome 6 appelé "Une quête intérieure tout en extérieur, histoire de ne pas salir chez soi" où son héros Jérôme, le tigre du Bengale, s'invitait gratuitement dans des œuvres célèbres avec un humour très Boucqien. Ça a été publié en mars de cette année chez Le Lombard, Bruxelles. La mise en garde de l'éditeur n'est pas aussi explicite mais elle est tout autant dissuasive que celle de Casterman. Dommage.

Et puis finalement, j'ai pensé que je pouvais citer, sans les reproduire exactement, les pages concernées tout en montrant leur contenu sans le montrer (je ne sais pas si vous arrivez à me suivre). Je n'arrive pas crypter les images comme canal + mais je peux facilement les mettre en négatif. Il y a citation mais pas monstration. Comme ça, les visiteurs intéressés peuvent comprendre de quoi il s'agit et aller chercher ou acheter les albums concernés.

Les plus malins auront certainement sous la main un moyen de re-positiver les négatifs pour retrouver l'intégrité de la présentation. On peut obtenir, par exemple, Gimp gratuitement et il fonctionne sous Windows ou sous Mac à l'adresse suivante : https://www.gimp.org/downloads/ Ce n'est pas très évident à utiliser mais il y a d'autres logiciels de traitement d'images gratuits, peut-être plus simples. En général, il faut aller dans un menu déroulant "couleurs" et cliquer sur "inverser" ou "négatif" et le tour est joué : le tableau retrouve ses couleurs d'origine comme dans la chanson de Souchon. Vous pensez avec raison qu'inverser les couleurs d'un tableau le dénature, c'est certain mais dans ce cas précis, on connait toutes les vraies teintes de ces vraies œuvres archi connues et je trouve que ça leur donne un petit plus inattendu.

On commence donc par Geluck qui ne respecte pas lui non plus la règle des copyrights 'septante annuels' du domaine public. Alors place aux artistes : Léonard de Vinci, Jean-François Millet, Edvard Munch, Piet Mondrian, Hergé avec les Dupont/d, René Magritte, Pablo Picasso, Keith Haring, Yves Klein, les Schtroumpfs, Roy Lichtenstein, Jeff Koons.

On poursuit avec François Boucq qui ne fait pas mieux avec le domaine public pour les trois quart des œuvres convoquées. Voici donc Jérôme Moucherot en personne (costume léopard et stylo-plume dans le nez) avec par ordre d'apparition : Jean-Auguste-Dominique Ingres, Giorgio De Chirico, Salvador Dali, René Magritte, Fernand Léger (toujours lui), Pablo Picasso, Kees Van Dongen, Rembrandt et Miro.

lundi 18 novembre 2019

La tentative Blogger 26

"Au début, je m'appelais Fernand Legros", une petite histoire humoristique de Jean Teulé de trois planches publiée dans L'Echo des Savanes n°78 en juillet 1981. Ça parle de faussaire, de gémellité ou de sosies, d'hésitation entre peinture et sculpture et il y a même un gag avec Michel-Ange et Fernand Léger (non c'était un peu plus lourd). En juillet 81, Teulé est depuis trois ou quatre ans à L'Echo des Savanes et produit des bandes dessinées à base de photocopies de photos en noir et blanc. Il va passer à la couleur quelques mois plus tard avec dans un premier temps, l'aide de sa muse du moment, Zazou Gagarine. Son album dans ce style-là :"Bloody Mary" avec Jean Vautrin au scénario lui vaudra le prix de la critique à Angoulême, en 1984. Déjà, on sent poindre chez lui ce goût pour des personnalités fortes de notre siècle et Fernand Legros, cet entremetteur célèbre pour avoir écoulé la production d'Elmyr de Hory, ce faussaire tout aussi célèbre qui fut l'élève de Fernand Léger (tiens tiens ça me rappelle quelque chose). C'est également un avant-goût de ces deux albums qu'il pré-publiera dans A Suivre de 1986 à 1989 : "Gens de France" et "Gens d'ailleurs". Depuis, Jean Teulé a abandonné la Bande dessinée en tant que graphiste et se consacre surtout à la littérature. C'est notre petit vieux-nouveau du jour.

L'Echo des Savanes n°78_juillet 1981 - page 70 - Au début, je m'appelais Fernand Legros

L'Echo des Savanes n°78_juillet 1981 - page 71 - Au début, je m'appelais Fernand Legros

L'Echo des Savanes n°78_juillet 1981 - page 72 - Au début, je m'appelais Fernand Legros

Toujours à L'Echo, en septembre 1981, Teulé publie deux histoires pessimistes pour lesquelles il travaille en couleurs directes à l'aquarelle; elles sont très belles plastiquement : La beauté du désastre! C'est "Médicaments" et "Regina-Hôtel" auxquelles on peut rajouter "Hold-up" sans couleurs mais avec trames et "M'aimez-vous ?" dans cette même veine esthético-sinistre.