samedi 24 décembre 2022

Aventure Facebook du 22 décembre 2022

"Mes déclencheurs de boulimie imagière" ou "Donnez-nous aujourd'hui nos clichés quotidiens"

N°16 : Nikon D700 reflex numérique et le Nikkor AF-S 28-300mm 3,5-5,6 – 2011-2023

C'est avec la tête dans le guidon : la préparation de mes cours d'Arts Plastiques et d'Histoire de l'Art pour mes élèves de Thiers, la bagarre avec l'administration du Lycée pour récupérer la salle spécialisée spoliée à mon arrivée dans l'établissement que j'aurais dû réfléchir à l'achat de mon Nikon numérique. J'avais attendu plusieurs années après l'annonce de la fabrication par Nikon d'un reflex numérique plein format (FX), puis ensuite la sortie de l'appareil photo qui allait enfin me permettre de renouer avec mes objectifs favoris de mes Nikon argentiques. Du coup, je n'avais pas trop de temps à consacrer pour l'achat de l'animal et c'est Béatrice qui s'y est collée. Elle a consulté les différents avis sur Google et, en fonction de nos moyens, son choix s'est porté sur le D700 associé au zoom Nikkor AF-S 28-300mm 3,5/5,6. Je n'étais pas très chaud pour les zooms et  je comptais surtout utiliser mes focales fixes réputées pour avoir un meilleur piqué. Elle avait lu que ce caillou Nikkor était une perle et moi je n'y voyais simplement une alternative au transport fastidieux de mon parc d'objectifs. Le boitier était disponible à la Fnac et nous avons dû commander le zoom qui est arrivé quinze jours plus tard. Cela m'a donné le temps d'essayer mes objectifs fixes et j'étais un peu déçu par mes premiers clichés avec mes 24, 55, 135 et mon Micro-Nikkor. En réalité lorsque le zoom est arrivé, il m'a fait oublier totalement mes objectifs favoris pour ce tout en un qui faisait en plus automatiquement une mise au point particulièrement précise.

Comme je n'avais pas le temps de lire les manuels d'utilisation de plus de 500 pages, j'ai été aussi très surpris par le fait que le D700 créait des fichiers en double : des ".JPG" et des ".NEF" (RAW). Stupidement, pendant plus d'un mois je n'ai gardé que les jpeg et jeté ces fichiers RAW qui me prenaient de la place sur mon disque dur sans savoir que c'étaient les plus importants, en quelque sorte les négatifs du numérique.  C'est après avoir croisé Patrick Box, le premier de mes photographes des Ateliers de Diderot, lors d'un vernissage, que j'ai compris l'utilité des RAW et appris comment corriger les images sur Photoshop. Depuis, je garde tout et retourne à la source si besoin.

Mon autre couac de démarrage, c'était le réglage de la sensibilité de la prise de vue. Habitué aux 200 ou 400 asa de mes pellicules argentiques, j'avais choisi ce type de sensibilité mais mes photos étaient souvent sous exposées, surtout lors de prises de vue en intérieur pour les expositions artistiques. Je me suis rendu compte qu'en intérieur 1600 asa convenaient mieux pour éviter les bougés. C'est la gradation que j'ai fini par adopter pour l'ensemble de mes photos quelles qu'elles soient, intérieures ou au soleil et je corrige systématiquement à partir des fichiers RAW. La définition annoncée du D700 était de 12 millions de pixels par image mais contrairement à mes Olympus précédents, il ne pouvait pas prendre de vidéo.

Le D700 a commencé sa première année par une avalanche de cinq mille photos et cela a continué comme ça pendant les six ou sept années qui ont suivies avant de se ralentir vers 2017. Les rendez-vous artistiques ont continué à être couverts : Biennales et Rencontres, œuvres et expositions en tous genres avec cartels ou sans. Une utilisation intensive et usante mais le Nikon répondait toujours présent avec son jeu de deux batteries et sa super carte mémoire qui pouvait emmagasiner près de neuf cent clichés avant d'être déchargés. Depuis 2017, et notre dernière Biennale de Venise des premiers signes de fatigue ont commencé à apparaître au niveau de la peau de caoutchouc du boitier. Ce fut un premier parement près de l'écran qui s'est détaché du corps arrière de l'appareil, disparu lors d'une soirée à Trieste. Puis ce fut le tour de toute la partie avant de se décoller du boitier, effet incroyable, la peau avait grandi de deux à trois millimètres. J'ai voulu déposer l'appareil chez un réparateur qui m'a dit que c'était un phénomène fréquent sur ce modèle, que ce n'était rien qu'il fallait le recoller avec de la colle Pattex et couper proprement avec des ciseaux le trop plein de caoutchouc. J'ai essayé de le faire.

Depuis les premières années déjà, la porte latérale de caoutchouc masquant les prises de connexion s'était elle aussi agrandie et n'arrivait plus à être contenue dans son logement, il y a quelques mois,  après toutes ses années de ballotement, la charnière souple a fini par se taillader et j'ai décidé d'arracher totalement la porte et de couper les bavures de matière en laissant les prises apparentes en permanence.

Un autre ennui récurrent, vient du capteur qui attrape des poussières qui se voient sur les photos avec un ciel bleu uni. Là aussi, le conseil du réparateur est logique : il faut retirer l'objectif, remonter le miroir et souffler de l'air pour chasser les poussières les plus grosses qui se sont déposées sur le capteur. Pour les plus petites, il n'y a rien à faire si ce n'est corriger les images sur un logiciel de traitement d'image.

Mais la qualité que j'admire par-dessus tout dans cet appareil, c'est sa solidité. Dès les premiers essais, il a subit des chocs plutôt violents qui lui ont laissé des cicatrices définitives mais qui n'ont nuit en rien à son fonctionnement. Un premier impact de l'objectif contre le lave-vaisselle a brisé une arrête de métal qui sert de support au pare-soleil sans en empêcher l'accroche et une bague d'aluminium autour de la lentille frontale a été endommagée sans que la lentille n'ait la moindre rayure. Les chocs accidentels ont continué comme ça de loin en loin. Le plus mémorable reste la chute de tout l'appareil lors du spectacle "La nuit magique" du Festival  Interceltique de Lorient au stade du Moustoir, en 2018. Il faut savoir que le bestiau pèse près de deux kilos et qu'il est tombé de presque un mètre de hauteur entre les sièges des gradins sur du béton dans un grand bruit perturbant. Le boitier en fonte d'aluminium et la base en résine polyester ont  été fendus et des petits bouts se sont détachés sous l'impact. Mais, miracle, tout a continué comme si rien ne s'était passé.

Il y a deux ans, je commençais à avoir beaucoup d'images floues et je m'étais rendu compte que les bagues de l'objectif zoom avaient pris du jeu. J'ai amené l'appareil chez un réparateur qui m'a confirmé que Nikon ne fournissait plus les pièces pour les modèles ayant plus de cinq ans. Je lui ai expliqué le problème, il a regardé et m'a dit que le flou devait être provoqué par le jeu de l'objectif. Il a été chercher un simple tournevis cruciforme et a entrepris de resserrer les quatre vis à l'arrière de l'objectif. Super, en quatre tours de mains, tout est rentré dans l'ordre et les photos sont plus nettes que jamais, le Nikon D700 et son zoom étaient repartis pour une prochaine décennie boulimiesque, du moins c'est ce que je souhaite.


Premiers essais du Nikon D700 dans la maison avec les objectifs anciens.

Camera Raw dans Photoshop CS4 et dans Windows. Photo du bassin à Aix le 17 avril 2011.

Parmi les premières photos du Nikon D700, 2011-03-29, une série à l'Opéra de Marseille avec les photos prises en 400 asa (ligne du haut) et les mêmes corrigées en luminosité mais en JPG (ligne au milieu).

Fichiers Raw corrigés. Rencontres d'Arles, le 4 juillet 2011, avec l'expo "A partir de maintenant..." et "Inside Out" de JR, Gabriel Figueroa à l'Eglise des Frères Prêcheurs et quelques autres.

Photo de Trieste la nuit, le 3 août 2017, et de la Biennale de Venise à L'Arsenale, le 11 août 2017.


Deux images prises au FRAC de Marseille avec les élèves de Seconde de Thiers, à l'exposition de Pascale Stauth et Claude Queyrel "Les fantômes de la crique", le 6 février 2015.
Photos prises à la Fête du vent, le 16 septembre 2018.

Premier choc particulièrement violent.

8 août 2018, Images prises à la Nuit magique, Stade du Moustoir à Lorient lors du Festival Interceltique.

Les photos floues (1° colonne) avec l'expo "Les fleurs sauvages", au Couvent, le 30 août 2019, Enki Bilal, à la Criée, le 30 mai 2019, Irwin Wurm, au Musée Cantini, le 16 mai 2019. Les photos nettes (2° colonne), essais dans le magasin de la rue de Rome, le 3 septembre 2019 et deux photos prises le même jour depuis la maison : Echafaudage et grue.

Jacques avec son nouvel appareil, photographe de groupe à Aix_2011-08-09 photo d'Hervé_P1060360 - Le groupe, c'est Eugène et son fils William et avec l'appareil photo, c'est Françoise notre hôte, qui est aussi l'auteur des photos suivantes et de bien d'autres...

Jacques photographie les escaliers de La Friche Belle de Mai le 21 mai 2013ffffffffffffffffffFriche Belle de Mai J.R (134) photo de Françoise.

1 juin 2013 Jacques photographiant "Drop" de Tom Shannon, Château La Coste IMG_0895 Photo de Françoise.

1 juin 2013, Jacques photographie l'installation "Oak Room" d'Andy Goldsworthy au Château La Coste P1050930 - Photo d'Hervé ou Françoise.
14 juillet 2013, départ de Decise de Kawamata Quai de Trinquetaille vers Salins (68) - photo Françoise.

14 juillet 2013, au fil de l'eau, sur le Rhône, de Trinquetaille à Salins de Giraud en accompagnant "Decise" de Kawamata - photo de Françoise.

Génolhac 08 2014 (93) Lozère - photo de Françoise.

25 juin 2017 - Flâneries d'art d'Andréa Ferréol, Aix-en-Provence IMG_2828 - photo de Françoise.

12 mars 2022 - Château La Coste lors de la visite du pavillon de Richard Rogers (44) Photo de Françoise. Jacques devant l'œuvre "Komorebi" de Kengo Kuma.

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