"Mes déclencheurs de boulimie imagière" ou
"Donnez-nous aujourd'hui nos clichés quotidiens"
N°14 : Olympus Camedia C750UZ compact numérique – 2004-2008
En remplaçant du C920Z bien fatigué au niveau des matériaux, l'Olympus
Camedia C750UZ avait tout de mieux : une
définition de quatre millions de pixels au lieu d'un virgule trois, un zoom
optique dix fois au lieu de trois et une carte XD de petite taille à la place
des Smart Media. Soyons objectifs : disons presque tout parce que l'écran
restait encore petit et l'appareil était bien plus volumineux et d'un design
moins sophistiqué. Si le 920 avait eu sept ans de bons et loyaux services avant
une retraite bien méritée plus une reprise de quelques mois en 2010, le 750 lui,
en témoignent les tags numériques dans les propriétés des photos, n'aura assuré
son service que quatre ans. Curieusement, son image reste confondue dans mon
esprit avec son successeur, un autre Olympus Camedia, le SP550UZ, qui fut, lui
aussi, un appareil de service pour les élèves et pour ma documentation pédagogique
personnelle. Encore plus curieusement, je n'ai plus aucun souvenir de la raison
de son remplacement aussi rapide. Qui en avait pris la décision ? Pour quelle
raison ? Je ne me souviens ni un vol, ni une panne, ni une usure précoce. Qui
avait choisi ce modèle ? Comme ce n'était pas moi qui gérait le financement
d'achats de matériel pour le lycée, peut-être que l'initiative en revenait à
l'intendance ou au foyer socio-éducatif mais pour quel motif ? Quoi qu'il en
soit, le 2 mars 2008 le C750UZ prenait encore des images tout à fait correctes
et le 6 mars 2008 le relais était pris par le SP550UZ qui le remplaçait au pied
levé dans ses fonctions.
Pour toute cette période, où j'étais en poste au Lycée Denis Diderot, la
définition des usages des appareils de prise de vue était identique :
documentation des travaux d'élèves, documentation de l'actualité de l'art
contemporain, documentation des épreuves plastiques de Spécialité du
Baccalauréat. En fait, les élèves de cet âge, particulièrement soucieux de leur
image physique et de celle de leurs camarades avaient rajouté une catégorie au
programme qui prenait largement la priorité sur les autres : "Je te
prends, tu me prends, on se prend et tout le reste n'est qu'accessoire."
Je me suis retrouvé avec la plus belle collection de moues, de
grimaces, de sourires, de copains inconnus… selfis souvent flous, involontaires
et décadrés mais témoignages de première main d'une sociabilité et d'une amitié
heureuse et décomplexée qui transcende les générations.
D'autre part, il y avait encore et toujours les photos d'œuvres prises
dans les musées, les galeries, les expositions, les biennales qui auraient
toutes méritées d'être légendées en détail pour un usage pédagogique rationnel
et efficace mais les élues furent peu nombreuses. Restent des centaines
d'images potentiellement intéressantes mais qui ont finalement perdu tout leur sens,
au fil des mois et des années, faute de rigueur ou plutôt de volonté pour assurer
cette tâche longue et fastidieuse. Conscient du risque de cette perte à venir,
certains jours, lors de la prise de vue dans les expositions, je photographiais
les cartels me promettant de taguer plus tard leurs informations pour les
associer à chaque photo mais ce n'était jamais systématique et puis, une fois rentré
à la maison, je n'ai fait que très rarement ce travail d'archiviste et les
photos de cartels resteront de la boue de dossiers.
Une autre constante qui émerge de ce panel photographique lié au
C750UZ, c'est celui d'expositions mémorables comme "Chine, le corps
partout" au MAC ou "A fripon fripon et demi" à la Collection
Lambert à Avignon ou encore "John Bock" au FRAC. On y voit parfois des
célébrités immortalisées plus ou moins à leur insu lors de performances ou présentations.
Images hésitantes, prises à la sauvette, lors de vernissages, souvent peu
nettes ou oblitérées par d'autres visiteurs mais qui gardent leur statut de
traces d'une conjonction improbable ou encore d'une proximité de moments
exceptionnels forts sympathiques. En tout état de cause, de conforter une autre
sociabilité rare et vécue qui n'enferme pas l'art dans une simple monstration.
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Parmi les premières images du Camedia C920Z, des essais à la maison, le 22-05-2004. |
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Des images de Morgane, Julia et Karen avec une fois ou deux des camarades associés. Images prises au Lycée de 2004 à 2006. |
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Des cartels à associer à des œuvres, un jour... MAC, Marseille, Centre Georges Pompidou, Paris, Astérides, Friche Belle de mai, Marseille. |
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Cadres noirs, présentation officielle de l'exposition : on y voit une dizaine d'artistes chinois et Jean-Michel Jarre (lunettes foncées au fond de la première image). |
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En haut à gauche, présentation de l'exposition dans la cour de la Collection Lambert, Avignon, Jeanne Balibar chante. Les œuvres sont de Claude Lévêque, Tony Oursler, Katia Bourdarel, Bertrand Lavier, Pierrick Sorin, Kenji Yanobe et d'autres dont j'ai oublié le nom faute de les avoir légendés sur le moment. |
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Performance de John Bock consacrée à Antonin Artaud, au théâtre et son double. |
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2004-03-05 Soirée Anthologie Fluxus et Ben, CIPM, Marseille.
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2004-03-05 Soirée Anthologie Fluxus et Ben, CIPM, Marseille. |
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2004-05-30 Robert Combas au travail, devant la mairie d'Aix. |
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2004-07-02 Expo Glen Baxter, Centre de Poésie CIPM, Marseille. |
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2004-07-02 Expo Glen Baxter, Centre de Poésie CIPM, Marseille. |
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2004-07-08 Expo Jean-Claude Le Gouic, Galerie Suzini, Aix-en-Provence. |
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2004-11-18 Expo Bye Bye la Perf (Julien Blaine à la Friche). |
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2004-11-18 Expo Bye Bye la Perf (Julien Blaine à la Friche), réinterprétation de la performance de Josef Beuys, Comment raconter l'Histoire de l'art à un lapin mort. |
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2005-02-10 Georges Didi-Huberman, Bibliothèque de la Méjanes, Aix. |
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2005-06-24 Koki Watanabe, Expo Laurent Le Forban, Tohu Bohu. La Mercedes et les élastiques étaient de Laurent bien sûr. |
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2005-06-24 Expo Laurent Le Forban, Tohu Bohu, Marseille. |
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2006-10-05 Expo Performance de Barthélémy Toguo, Frac, Marseille. |
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2007-05-10 Expo Livre d'art de Claude Viallat, Paradigme, Marseille. En plus de Claude Viallat, assis, on y voit Bernard Remusat, graveur. |
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2004-2005 Atelier Photo de Lionel Fourneaux à Diderot, on y voit l'Olympus Camedia C750UZ sur pied. |
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2004-2005 Atelier Photo de Lionel Fourneaux à Diderot, on y voit l'Olympus Camedia C750UZ, Karen et Lionnel. |
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2005-05-02 Elodie élève de 1°L, on y voit l'Olympus Camedia C750UZ. |