Les belles BD de l'oncle Jack

jeudi 16 avril 2020

La tentative Blogger 81

Corben et les enfants, il y aurait beaucoup à dire. On va s'occuper aujourd'hui d'une longue histoire en trois épisodes de huit planches "Gamin" ou "Child" (enfant). Publiée en 1974, aux Etats Unis, par la maison Warren, dans "Eerie" n°57, 58 et 60 et en France, en 1978, dans "Creepy" n°1 et 2, nouvelle série par Fershid Bharucha, puis reprise récemment, en 2018, dans un gros volume publié par les éditions Delirium "Eerie et Creepy présentent Richard Corben – Volume 1". Pas de changement de structure de planches revues, pas de cases différentes, seulement des variations de teintes certainement dues aux différents procédés d'impression liés je pense, aux différences de volume de tirages. Les textes ne sont pas de Richard Corben mais de deux scénaristes différents : Greg Potter pour les deux premiers épisodes et Budd Lewis pour le dernier. C'est la traduction du texte qui est très différente, tout au moins la forme, le fond restant le même. Ce gamin n'a pas de nom, mi créature de Frankenstein, mi Pinocchio, il perd son père/créateur dès la première image et il va traîner des sanglots plus ou moins contenus tout au long des vingt-quatre planches particulièrement émouvantes et tragiques.

vendredi 10 avril 2020

La tentative Blogger 80

Deux Palmer pour le prix d'un, c'est dans "Gourous derviches and Co", c'est dans Pilote n° 753 du 11 avril 1974, Jack et son frère Sam. Comme je le disais la dernière fois, une histoire en couleurs de neuf planches qui va être complètement remaniée pour les deux albums parus aux Edition du Fromage/L'Echo des Savanes. La première fois en 1976, l'album s'appelle tout simplement Pétillon et elle est inchangée par rapport à Pilote excepté qu'elle a perdu ses couleurs d'origine. La deuxième fois, toujours au Fromage, en 1979, l'album commence par cette longue histoire de vingt-deux planches en noir et blanc et elle donne son titre à l'album. Ça parle du mysticisme en tant qu'entreprise de Showbiz, avec une compétition des religions et des moyens crapuleux employés pour arriver sur le podium. Dans la première version on a droit à Hitler et à Marianne en invités surprise. Dans la deuxième version, ces deux-là ont disparu mais l'homme au sac à dos ressemble vraiment beaucoup à Jean Giraud, alias Moebius qui à l'époque était lui aussi dans un processus mystique avec Alexandre Jodorowsky et un peu plus tard avec Jean Annestay. A la fin la morale est sauve, tous les charlatans perdent l'oscar au profit d'une femme presque nue qui est bien plus physique que mystique. Après la version courte de Pilote, j'ai mis la version 1979 en noir et blanc associée à la version 1983, chez Albin Michel/L'Echo des Savanes, mise en couleurs par Anne Delobel qui fera les couleurs d'une bonne partie des aventures de Jack Palmer.