samedi 14 mai 2022

Aventure Facebook du 14-05-2022

 "Mes réalités numériques quasi virtuelles" ou "Mes compulsifs computeurs"

N°2 : L'Atari Mega STE.

Le Mega STE, c'était un peu une version sur-vitaminée du 1040 mais avec un design moins enlevé et plus mastoc, presque soviétique. La pub le qualifiait de poste de travail pour bureautique. On ne rigole pas avec le travail, c'est du lourd. Cela convenait parfaitement surtout qu'on n'en était pas encore à la PAO (Publication Assistée par Ordinateur) et que pour Papaï, notre Atari avait été employé uniquement pour frapper du texte au kilomètre ou plutôt former des pavés de textes assemblés ensuite aux ciseaux et à la colle avant de passer à la photocopieuse. La révolution technologique c'était bien le but mais par paliers ça ne semblait pas plus mal.

"Expérience profite aux êtres intelligents", comme le dit un proverbe, et cette fois-là, à l'arrivée à l'aéroport du Lamentin, nous nous sommes bien gardés de déclarer notre achat informatique aux douaniers. Nous avions jeté les emballages à Paris et mêlé les différents morceaux (clavier, souris, unité centrale, cordons divers) au milieu de nos vêtements, au fond des sacs. Les douaniers n'ont fouillé que sommairement nos affaires et nous avons fait rentrer en toute illégalité notre machine en Martinique. Un autre proverbe martiniquais, comme profession de foi et nom, sur la coque d'un gommier a calmé notre conscience : "Débrouillard pas péché", on ne va pas chipoter pour l'accent.

Dans nos bagages, nous ramenions aussi "Le Rédacteur 4", notre logiciel de traitement de texte, concocté et affiné à Toulouse par "Epigraf". Nous avons acheté sur place un écran noir et blanc, qu'on aurait eu du mal à déguiser en chemise hawaïenne pour le voyage. Nous avions décidé d'arrêter Papaï quelques mois avant mais le Rédacteur allait beaucoup me servir pour mes cours de Préparation au CAPES d'Arts Plastiques dont j'avais pris la charge à L'Ecole Normale de Fort-de-France, sur la question des rapports entre "Peinture et photographie au XIX siècle".

En juillet 1993, nous quittions définitivement la Martinique pour Marseille et nos deux ordinateurs nous accompagnaient dans notre nouvelle vie. Les enfants grandissaient et avaient pris goût à jouer sur l'Atari comme ils le faisaient sur leurs consoles Sega et Nintendo. Moi, j'avais mes cours de Lycée à construire et naturellement, le 1040 ST avec l'écran couleurs est devenu leur machine et je me suis réservé le Mega STE et son écran monochrome pour travailler. D'autres accessoires indispensables, dits périphériques, ont complété ces équipements, des joysticks pour le 1040 et un Handy scanner pour le Mega STE. En plus des cours et d'extras pédagogiques, je gérais les notes de mes élèves avec des logiciels comme "Le Professeur", un ancêtre de "Pronote".

En 1997, Bill Gates devenait l'homme le plus riche du monde et dans la foulée rachetait, Apple. Microsoft écrasait définitivement toute concurrence sur le marché de l'informatique familiale. Nos Atari chéris étaient déjà devenus des pièces de musées, comme les Amiga un ou deux ans auparavant. Dorénavant, ils occuperaient un peu le rôle de consoles de jeu à la maison pendant les quelques années qui suivront. En 1998, j'optais pour l'achat un PC compatible, comme on disait à cette époque. Les enfants souhaitaient une machine permettant de jouer et d'échanger avec leurs copains équipés en majorité de PC sous Windows. Le choix se porta donc sur un PC Packard Bell et c'est une tout autre histoire.



Pierre Bonnard - Marthe au tub, vers 1908 - négatif 7,8 x 5,5 cm, Nu au tub, vers 1916 - huile sur toile 140 x 102 cm.
Henri Le Secq - Deux harengs saurs, date indéterminée, cyanotype.
Nadar - La peinture offrant à la photographie une toute petite place à l'exposition des Beaux-arts, Enfin... vers 1870 - gravure.

Dans l'écran couleur - Batman the Movie ©1989 Ocean software Limited.
Boite de Elf ©1991 Ocean software Limited.
Pac-Man © 1982-2006 Atari
Castle Frankenstein © 1991 Atari ST
Pipe Mania © 1989 Atari ST





Le Mega STE en 2018

Le Mega STE en 2018, avec Chloé à 7 ans sur le bureau.


Pour ceux qui ont été frustrés par mes superpositions d'images, voici les pages intégrales 78 et 79 du numéro 21 d'Atari Magazine qui ont servi de lit à mes vomissements imagiers pour tout le N°2 de Mes Réalités Numériques.


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dimanche 8 mai 2022

Aventure Facebook du 8-05-2022

"Mes réalités numériques quasi virtuelles" ou "Mes compulsifs computeurs"

N° 1 : L'Atari 1040 ST.

Mon tout premier ordinateur, c'était en 1991, en Martinique. Il avait un nom qui évoquait les effluves d'Afrique et une couleur d'éléphant : "Atari 1040 ST". Mes copains, en Guadeloupe, avaient plutôt opté pour la concurrence qui en imposait davantage par son titre d'autorité supérieure de la Marine : "Commodore", leur machine s'appelait "Amiga 500". Commodore était surtout connu pour ses calculatrices et Atari pour ses jeux vidéo : "Pong", "Breakout", etc…

Ma machine avait été achetée à Paris, en juillet, au début des vacances et à notre arrivée en Martinique, on avait repayé notre ordi, une deuxième fois ou presque, cela s'appelait "l'Octroi de mer" et c'est une taxe toujours en vigueur dans les DOM.

Internet n'existait pas encore, tout au moins pour le grand public et nous avions acheté cette nouveauté en pensant faciliter la rédaction et la mise en page de notre revue "Papaï", bulletin de liaison entre les profs d'Arts Plastiques des Antilles-Guyane. L'apprentissage en fut relativement facile grâce à l'aide sollicitée par téléphone à nos amis de Guadeloupe qui avaient quelques mois d'avance en pratique. Un écueil, pourtant si évident aujourd'hui, nous a donné pas mal de fil à retordre et de coups de fil en Guadeloupe, jusque tard dans la nuit : on avait du mal à assimiler la notion de "sauver/enregistrer". Que de fichiers perdus et de disquettes vides dans les premiers temps, beaucoup d'heures de travail réduites à néant. A partir de ce moment, nous avons investi dans de la documentation, en particulier dans les guides Marabout et on a repris à partir du béaba en fonction de nos besoins basiques. Au fur et à mesure, nous avons dompté l'animal et même plus - entrevu les possibilités graphiques de ce genre d'appareil.

Je me suis alors inscrit à des stages de formation à l'Ecole Normale de Fort-de-France et un monsieur venait de Paris, chaque année, nous apprendre à faire des images et de petites animations avec nos machines mais lui ne jurait que par "Apple-Macintosh" et "Photoshop". Il nous apprenait à nous servir de "Degas Elite", de "Cyber Studio", "Deluxe Paint", "Canvas" et bien d'autres logiciels.

C'est aussi à cette période que nous avions fait connaissance avec les bugs et les virus (voir les trois pages de "Mes artistes associés" dans le dernier numéro de Papaï en juin 1992, ci-après, ainsi que sur mes pages du blog, Tentative Blogger 92 du 15-11-2020 et Tentative Blogger 104 du 01-06-2021). Avec les copains, on s'échangeait des disquettes avec des petits programmes, bien souvent de petits jeux vidéo récupérés dans des revues dédiées comme "ST Magazine", "Atari magazine", puis "Start Micro Magazine", des casse-briques et des jeux de mémorisation. Si par malheur une disquette était infectée par un virus, c'était encore d'autres heures passées à la trappe. Très vite, nous avons compris que rédiger et jouer sur la même machine était à la fois chronophage et suicidaire.

Il a donc fallu envisager l'achat d'une autre bécane, et l'année suivante on rentrait de vacances avec un autre Atari, le Méga STE.









"Papaï N°X" de juin 1992, 3 pages.




lundi 25 avril 2022

La tentative Blogger 107

Couleurs au pastel gras pour parler des sept nuances du blanc.

"La terre des Inouit, elle est recouverte de neige. En parlant avec eux, ne vous plaignez jamais de l'uniformité du paysage : ils riraient de vos yeux qui ne sont pas capables de saisir les sept nuances du blanc, en vous parlant d'une région lointaine sur la banquise où les glaces ont des teintes obscures et où les habitants sont fous. Personne ne sait comment est née cette histoire, ni à quelle époque trois étranges voyageurs atteignirent cette région dans l'extrême Nord du monde."



La BD des années 80 est de retour sur le blog avec Lorenzo Mattotti et Jerry Kramsky. C'est paru dans un album chez Albin Michel en 1988, qui s'appelait "Labyrinthes" et c'était un recueil d'histoires courtes. Celle dont l'introduction ci-dessus est extraite s'appelle "Grands dieux" et fait huit pages (pages 14 à 21). C'est une des plus belles histoires de Mattotti après "Feux".




























 



jeudi 18 novembre 2021

Aventure Facebook du 15-11-2021

"Mes transports pas amoureux mais presque" ou "Ces mécaniques que j'ai roulées"

N°10 : La 508 SW Peugeot de 2014 (de 2016 à aujourd'hui).

Décidément, c'était ma troisième Peugeot à quatre roues, la cinquième toutes roues confondues (revoir les épisodes précédents). Une savonnette nacrée avec vue sur la voie lactée mais surtout, c'était ma voiture d'handicapé. Tout était assisté, la direction, la boite à vitesse automatique, les phares, les essuie-glaces, les sièges arrière se couchaient devant le chargement en touchant un levier, les portes se déverrouillaient à notre approche, les rétroviseurs se blottissaient contre la carrosserie dès qu'on partait, le moteur se stoppait aux feux rouges et se redémarrait tout seul pour consommer et polluer moins. Une merveille à roulettes avait dit le vendeur, ce n'était pas loin de la vérité, n'empêche qu'elle devait être sur le parking du concessionnaire depuis de longs mois et ne trouvait pas preneur parce qu'elle portait la lettre écarlate de l'infamie en ces temps de 'verditude', et oui, c'était toujours un diesel avec clim. Mais minute les amis, un Blue-HDI de 180 chevaux qui, parait-il, pollue moins qu'une motorisation essence classique, en témoigne la vignette Crit'Air jaune (catégorie 2). Elle avait une ou deux légères rayures sur le parking de Peugeot mais lorsque je suis venu la récupérer après achat, elle avait été entièrement repeinte et flambait comme une neuve.  Elle était un peu grosse et un peu longue, pas facile pour les créneaux en ville avec les multiples capteurs qui sonnaient tout le temps, mais quel confort pour les longs trajets avec son Cruise qui me laissait les pieds libres et l'esprit serein par rapport aux radars de vitesse. J'avais trouvé ma Benz, la lourdeur teutonne en moins.

La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a et ses 4 m 82 de long pour la sortie étroite et tournante de mon garage de la rue de Provence étaient un problème pour garder une carrosserie impeccable. Ça a commencé par de fines rayures sur le bas de caisse à l'avant gauche qui sont devenues de multiples superpositions de rayures au fur et à mesure des sorties. J'ai voulu changer de garage mais je n'ai rien trouvé à ce jour dans le quartier, alors je continue à maudire ce minuscule bout de trottoir dans la rampe qui ne sert à aucun piéton mais sert à rayer ma merveille de temps en temps.

Je me souviens surtout des premières balades de la 508, à la Sainte Victoire avec Hervé et Françoise. Le lac de Bimont avait été en partie vidé et on se promenait sur la vase craquelée couverte de coquilles d'huitres d'eau douce, hérissée de tiges de végétaux, de racines et de souches d'arbres. Un décor sinistré de film post-atomique bordé de pins dans la brume. Une autre fois, tout aussi fantastique mais bien plus esthétique, toujours autour de la Montagne Sainte Victoire, la magie de champs de lavandes, associée au gris du calcaire et au bleu du ciel. Ou encore après, une émotion plastique d'un autre genre encore, à la Petite Camargue de Saint Chamas, devant la parade amoureuse des cygnes, les flamants roses, les hérons, les grenouilles, les guirlandes de canards artificiels en plastique noir et les cabanes de chasseurs. Paysage préservé aux étendues d'eaux miroitantes, algues fluorescentes, vagues d'eau noire portant des oiseaux de mer immaculés avec seulement le bruit du vent dans les roseaux et les conversations d'oiseaux.

Naturellement, la 508 a repris le service de la 306, comprenez : les déménagements des enfants, les virées dans la famille et bien entendu, les sorties artistiques un peu partout : aux Rencontres d'Arles, à la Collection Lambert à Avignon, au Mamac à Nice, aux Biennales de Venise, Palais de Tokyo et autres, Centre Georges Pompidou, et aussi au Musée de l'Homme et au Musée Rodin. Le quotidien de bien des profs d'Arts Plastiques de cette époque.

Dès août 2017, nous étions de retour à Trieste et fermement décidés à oublier l'échec de notre visite à Postumia (Postojna) avec la 306. Nous voilà donc reparti vers la Slovénie et ses fameuses grottes au petit train sur les traces de l'empereur François-Joseph d'Autriche. Enchantés par cette escapade en ex-Yougoslavie et 'drivés' par nos nièces qui connaissaient la région comme le fond de leur poche, on allait tenter une autre virée en Croatie voisine et à Vrsar en particulier. L'occasion d'une remontée dans le temps sans téléportation : la Provence d'il y a cinquante ans avec vente de lavande, d'huile d'olive et de miel au bord de la route, partout des pins, des oliviers et des chênes-lièges jusqu'au bord de l'eau, une mer limpide avec très peu de baigneurs. Plongée dans des paysages paradisiaques où les familles en toute simplicité pique-niquaient sur les rochers en maillots de bain d'une autre époque.

Pour en revenir aux petites rayures dues au garage, elles ont continué de loin en loin, à celles-ci sont venues s'en rajouter d'autres plus visibles et même une authentique collision avec une autre voiture qui descendait la rue des 3 Frères Carasso en marche arrière dans le sens interdit. Son conducteur était un jeune homme navré et confus qui m'a avoué qu'il était sur le chemin pour aller faire réparer son véhicule. Effectivement, il était bien défoncé. Sur le coup, j'ai regardé ma voiture et je n'ai constaté que la plaque d'immatriculation tordue. En bon Prince stupide, je lui ai dit que c'était bon comme ça, qu'avec un bon coup de marteau je redresserai aisément ma plaque, que ce n'était pas la peine de faire un constat. Deux jours après, dans l'ombre du garage, j'ai vu que mon capot était un peu plié sur le devant. La voiture devant aller faire une révision quelques jours plus tard, j'en ai profité pour demander au chef d'atelier quelle somme serait nécessaire pour faire remettre en état le capot et éventuellement reprendre les petites rayures accumulées ici et là. Il a regardé en expert et m'a dit qu'en plus du capot, la calandre en plastique était brisée à plusieurs endroits et qu'il fallait la changer, que les parechocs avant et arrière méritaient de l'être aussi. Bref, il m'a annoncé un chiffre suivi de trois zéros, le cinquième de la somme totale pour laquelle je l'avais achetée en 2016. Elle a donc et va encore passer un certain temps en l'état.

Vinrent ensuite les années Covid et les confinements qui s'en suivirent. La voiture restait au garage et ne le quittait que pour aller récupérer des matériaux sur le parking aménagé pour distanciation de Leroy-Merlin ou des victuailles au supermarché. La 508 sortait si peu, toujours de loin en loin et j'avais peur qu'un jour elle ne démarre pas à cause de la batterie déchargée. Heureusement, ce ne fut jamais le cas.

Si vous êtes des familiers de ma page, vous aurez certainement suivi les Aventures palpitantes de ma mort de 1978, c'était la 508 qui s'y était collée pour transporter le paquet encombrant ou le rapatriement d'autres affaires.

Il y a eu et il y aura encore d'autres voyages au long cours mais il y en a un projet spécial auquel je pensais depuis des années et auquel j'ai définitivement renoncé : le voyage à l'Ermitage de Saint Pétersbourg, avec mon propre véhicule. Le Musée de l'Ermitage, ce Graal de tout plasticien après le Moma de New York et le Guggenheim de Bilbao, entre autres. Aller à la rencontre de ces œuvres repérées dans toutes les Histoires de l'Art un peu sérieuses, par la route, en découvrant jour après jour les pays de l'Est, les pays nordiques, ce ne pouvait qu'être génial. Hélas et peut-être heureusement, il existe Internet et sur le Web, j'ai appris que le voyage en Russie avec sa voiture personnelle était particulièrement déconseillé. Si on n'était pas arraisonné par des brigands de grand chemin, c'est parait-il la police elle-même qui se chargeait de vous distribuer des amendes monstrueuses tout autant qu'arbitraires et que peu de chanceux avaient réussi à passer entre les mailles du filet. Prenez l'avion, c'est un conseil d'ami !

Alors va, renonçons, oublions.

Ne serait-ce pas le signe que quelque chose s'est cassé, rien n'est plus comme avant avec mes mécaniques ? Où est cette liberté de circulation totale qu'on croyait à jamais acquise ? Pourquoi ces coups de butoir incessants sur notre portefeuille pour le carburant, le stationnement, les autoroutes, l'entretien, les radars ? Pourquoi cette culpabilisation de la circulation individuelle ? N'ai-je pas droit à la défiance envers la new-propagande verte ?

Ou plutôt, pourquoi ne pas admettre sans doute possible que je deviens, à moins que je ne l'ai toujours été, un peu dérangé des voitures ?








Paul Gauguin, Les Parau Parau (Les potins), 1891, Paul Cézanne, La Montagne Sainte Victoire au-dessus de la route du Tholonet, 1900, Paul Gauguin, Ea haere ia oe (Où vas-tu ? II), 1893, Claude Monet, Femme dans un jardin, 1867, Paul Gauguin, Taperaa Mahana (Le coucher de soleil), 1892, Albert Marquet, Saint-Jean-de-Luz, 1907, Paul Gauguin, Nave nave moe (Joie de se reposer), 1894, Vincent Van Gogh, Souvenir du jardin d'Eden, femmes d'Arles, 1888



2016-03-27 Pâques à Mougins
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2017-03-09 Domaine de Saint Ser avec Hervé

2021-07-13 - Ma Mort de 1978 à Mougins

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2021-07-14 - Ma Mort de 1978 à Mougins

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2021-09-25 - Rue de Liège à Lorient


2021-11-09 - Dans le garage à Marseille

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2021-11-09 - Dans le garage à Marseille

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2021-11-13 - Dans le jardin à Mougins

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