samedi 10 septembre 2022

Aventure Facebook du 9-09-2022

 "Mes déclencheurs de boulimie imagière" ou "Donnez-nous aujourd'hui nos clichés quotidiens"

N°6 : Polaroid EE66  – 1976-1983

Mon premier Polaroid était un monstre biscornu en plastique noir. C'était un de ces appareils énorme à négatif-déchet plein de trucs qui dépassent et qui possédaient une minuterie mécanique qu'il fallait remonter pour le développement en deux temps et trois mouvements, à moins que ce ne soit le contraire. C'est sur les conseils de l'ami Daniel que j'avais acheté d'occasion cet appareil encore plus magique que le Kodak à soufflet de Papa. Pensez ! Il développait et tirait tout seul, pas besoin de labo ou de technicien spécialisé. Daniel en possédait un et nous avions fait une séance de déguisements farfelus à la maison, rue Erard, qui nous avait définitivement convaincu d'investir. L'appareil n'était pas cher à l'achat mais les packs de film vierge de dix poses l'étaient.

Qu'importe, la magie n'a pas de prix !

La magie nécessitait tout de même une marche à suivre très stricte, elle était aussi imprimée sous forme de pictogrammes au dos de l'appareil sur le réchauffeur : deux plaques d'aluminium détachables entre lesquelles il fallait introduire la photo et son négatif papier le temps de son développement. Une fois accomplies toutes les opérations : 1° arrachage de la première languette (après avoir appuyé sur le déclencheur) pour lancer la migration des produits chimiques développeurs (la photo restant dans l'appareil), 2° extraction hors de l'appareil du couple positif-négatif par la grande languette et éventuellement sa mise en sandwich dans le réchauffeur, 3° lancement de la minuterie, genre Coupatan de cuisine, préalablement remontée, attendre le temps préconisé sur le pack (une ou deux minutes), 4° séparation de la photo et de son négatif déchet (avec douceur et prévenance pour ne pas déchirer la gélatine). Oh bonheur ! on découvrait enfin le résultat très aléatoire de l'image produite : parfois des parties de gélatine étaient arrachées sur les bords, d'autres fois, souvent  l'image était floue ou mal contrastée, etc… et inconsolable tristesse, il fallait jeter le négatif plein de chimie corrosive qui nous paraissait quelquefois bien meilleur que l'image positive.

Nous avons beaucoup joué avec ce mustang indomptable qui ne photographiait pas vraiment, il produisait des objets photographiques, ou artistiques dans le pire des cas. Il en avait presque le prix d'ailleurs, parce que ce qui méritait d'être conservé n'était qu'un faible pourcentage par rapport à ce qu'on jetait. On cherchait beaucoup mais on trouvait rarement, n'est pas Picasso qui veut…

Le prix prohibitif des packs a fini par avoir raison de nos expérimentations et tout comme le Brownie Starlet Kodak, le Polaroid a souvent trainé sur une étagère, ne sortant dans le monde qu'en de plus en plus rares occasions. Après notre retour d'Algérie, en 1983, constatant qu'il ne servait plus à personne depuis longtemps, je l'ai revendu à Paris, chez un célèbre vendeur de matériel photographique, boulevard des Filles du Calvaire.

Séance travestissements, rue Erard, Paris 1976-77, ce qui a tout déclenché ou enclenché...
Daniel et Jacques, L'ange botté et le marquis de Carabas-Dracula, Jacques, Béatrice et Frank Zappa, Jacques, Béatrice en Bal des Vampires, Béatrice et Daniel en vierge et roi mage, Jacques et Daniel, La voix de son maître et les roi-mages, Béatrice et Daniel, Adam et Eve selon Duchamp l'ancien.

Image en bas à gauche : Une salle de classe à Vincennes, 1978, photo de Béatrice.

Le vasistas de la cuisine, la Roquette, 1978-79, Les toits de Paris, la Roquette, 1978-79, Les balcons et la rue de la Roquette, 1978-79, Danielle, Daniel, Jacques dans le métro, 1978 (photo de Béatrice). En bas à droite : négatifs récupérés et positivés sur Photoshop, Béatrice fait des crêpes, la Roquette, 1978-79 (voir la photo positive en fin de série), Véro lisant à Vincennes 1978-79.


Béatrice fait des crêpes, la Roquette, 1978-79.

Séance de travestissements : 1976-77 Béatrice à la carapace d'araignée de mer.

Séance de travestissements : 1976-77 Béatrice à la pieuvre rouge.

Séance de travestissements : 1976-77 Béatrice aux cuvettes de labo-photo.

Séance de travestissements : 1976-77 Béatrice trône devant l'affiche du festival de Cannes.

Séance de travestissement : 1976-77 Jacques en Hamlet (photo Béatrice) + retouche au mercurochrome.

Séance de travestissement : 1976-77 Jacques en jaune et rouge (photo Béatrice).

Une autre séance de travestissement avec pas mal de tabagie : Danielle en garçon, séance de travestissement 2, Rue Erard 1976-77.

Une autre séance de travestissement avec pas mal de tabagie : Danielle et Béa en garçons, Daniel en fille, travestissement 2, Rue Erard 1976-77.

Une autre séance de travestissement avec pas mal de tabagie : Danielle et Béa en garçons, Jacques en fille, travestissement 2, Rue Erard 1976-77.

Une autre séance de travestissement avec pas mal de tabagie : Michel en Corto Maltese, Rue Erard 1977.

Une autre séance de travestissement avec pas mal de tabagie : Jacques, Béatrice et Daniel, rue Erard, 1976-77, (photo de Danielle).

Une autre séance de travestissement avec pas mal de tabagie : Jacques, (photo de Daniel), rue Erard, 1976-77.




mercredi 7 septembre 2022

Aventure Facebook du 6-09-2022

 "Mes déclencheurs de boulimie imagière" ou "Donnez-nous aujourd'hui nos clichés quotidiens"

N°5 : Asahi Pentax Spotmatic SP2 reflex 24x36 et agrandisseur Durst M601  – 1975-1976

Lorsque j'ai quitté les Arts Plastiques de Luminy, en 1974, après ma licence, nous sommes montés à Paris et je me suis inscrit à ceux de La Sorbonne-Saint Charles. Les temps étaient plutôt rudes et je n'ai pas eu tout de suite les moyens de m'acheter un appareil photo à ma convenance. Heureusement, notre copain Daniel, qui nous avait précédés dans la capitale d'une année, s'était acheté un Asahi Pentax et me l'a prêté quand j'en avais besoin ou envie. Je connaissais bien cet outil pour avoir utilisé celui de Machu à Luminy qui était aussi un Spotmatic d'un modèle très voisin. C'est avec cet appareil que j'ai pris la centaine de planches de BD argumentant ma maîtrise "Altération et disparition du héros dans la bande dessinée actuelle" (nous étions en 1975).

En travaillant ici et là et surtout à La Poste de Paris 6, j'avais tout de même pu investir dans un agrandisseur Durst M601 et du matériel de labo-photo qui faisait muter, certaines nuits, notre minuscule cuisine de la rue Erard en officine de marathon pour un développeur/tireur de circonstance.

J'avais aussi acheté une potence et des lampes d'architecte qui me permettaient de transformer le Durst en statif de reproduction et ça facilitait grandement la prise de vue en couplant le Durst et le Pentax de Daniel.

En plus des reproductions de BD, je photographiais des images repérées dans des magazines pour en faire des photomontages ultérieurement, par exemple sur la thématique de la mort que je présenterai pour mon Capes pratique deux ou trois ans plus tard.

En fait, beaucoup de photos furent prises avec le Pentax ces années-là mais en très peu de fois.

Mise à jour du N°2 : Kodak Brownie Starlet Camera.

Alléluia ! J'ai enfin retrouvé la trace de mon Brownie Starlet en feuilletant mes pages de négatifs. En réalité, il se trouve que je l'avais amené à Paris en 1975-76 et c'est surtout Béatrice qui s'en servait pour des images personnelles d'amis et de la famille. Il apparait même sur des clichés pris avec le Pentax de Daniel au Bois de Vincennes, à l'épaule de Béatrice. Je pense que j'ai dû le vendre pour une bouchée de pain en 1983, en lot avec la revente de mon premier Polaroid que je n'utilisais plus guère. Vivere est cogitare.

Des bouts de ma maîtrise sur la BD.



Des repros qui m'ont servi plus tard et d'autres jamais utilisées.

1976 Kodak Pan X 125 asa - 04 - Béatrice, Bois de Vincennes. Photo prise avec l'Asahi Pentax, on y voit le Kodak Brownie Starlet oublié.

1976 Kodak Pan X 125 asa - 11 - Béatrice, Bois de Vincennes. Photo prise avec l'Asahi Pentax, on y voit le Kodak Brownie Starlet oublié.

Photo prise avec le Kodak Brownie, on m'y voit avec l'Asahi Pentax de Daniel. 06 Jacques au bois de Vincennes, 1976.

Photo prise avec le Kodak Brownie, on m'y voit avec l'Asahi Pentax de Daniel. 04 Jacques au bois de Vincennes, 1976.

Photos prises au Kodak Brownie Starlet, rue Erard, Paris XII° en 1976. On m'y voit entrain de régler un pied photographique ainsi que Béatrice sortant de la boulangerie d'en face. Bande originelle - format 4,6 x 4,6 - 1.





jeudi 1 septembre 2022

Aventure Facebook du 1-09-2022

 

"Mes déclencheurs de boulimie imagière" ou "Donnez-nous aujourd'hui nos clichés quotidiens"

N°4 : Edixa Prismat reflex 24x36 modèle 1964 – 1973-1974

En même temps que les Nikon de Monsieur Finidori, ces premières années de Fac furent des années où sont passés dans mes mains pas mal d'appareils photos divers et variés. Un Nikkormat spécifique acheté par la Fac pour nous les étudiants. Ponctuellement ceux de mes copains, comme Machu et Daniel, des Asahi Pentax, et surtout ceux de mon père et particulièrement son reflex allemand l'Edixa Prismat. Il l'avait acheté d'occasion quelques années avant et il lui donnait entière satisfaction pour les photos de nos vacances surtout dans le Sud espagnol.

Mes reportages à moi étaient plus modestes géographiquement : les copains de la bande sur les escaliers du resto U, le château de Luminy et ses environs, quelques safaris photo avec Machu et Gilles sur le port autonome de Marseille, à La Barben ou aux Baux de Provence mais surtout la descente à Sugiton, le plus beau paysage du monde. La photo couleur étant trop chère pour nos budgets d'étudiants, on photographiait essentiellement en noir et blanc qu'on tirait sur de petits formats et quelquefois, opulence, on se fendait de deux ou trois films diapositifs pour la couleur. Ce luxe était en général réservé aux montages audiovisuels plus ou moins didactiques qui nous permettaient de valider nos UV Photo.

Il ne me reste que deux montages sur les trois réalisés ces années-là plus quelques diapositives éparses non utilisées pour les versions finales en fondus enchaînés. Un sur "La couleur et le noir et blanc en bande dessinées" avec un texte explicatif structuré basique et l'adaptation d'une BD de Barbe "Western Sad Ballad" qui avait hérité d'une musique de Pete Seeger, classique folk, que nous avait fait découvrir notre copain Patrice, dit l'homme à la Méhari. La particularité de ce montage, c'est que j'avais réalisé moi-même les diapos, avec du film Kodalith ortho en feuilles, découpées une à une en labo et insérées dans des caches de verre.

Celui que j'ai perdu était une réalisation collective à trois sur une descente et une remontée de la calanque de Sugiton avec le Puget en guest star. Beau comme du Caspar David Friedrich mais avec le soleil du Midi en plus, balisé par une intro et une conclusion aux cadrages très Sergio Leone, excusez du peu.

Ce furent les vues du port, des carrières des Baux et du château de Luminy, prises surtout à l'Edixa, que j'ai présentées plus tard pour mon épreuve de photo au Capes : des tirages noir et blanc en format 30 x 40 cm.

Plus tard, en 1977, cet Edixa que je n'utilisais plus depuis très longtemps a commencé à donner des signes de fatigue, un problème de volets d'obturateur qui se bloquaient et laissaient dans l'ombre un des mariés sur deux lors de photos de mariages. Après une réparation cette année-là, l'Edixa a continué son job tranquillement mais en 1981, le problème était de retour et mon père abandonnait définitivement son allemand au profit d'un japonais, un Nikon EM, que je ne lui ai jamais emprunté.

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Western Sad Ballad, cliquer sur le lien : https://www.youtube.com/watch?v=Ps9DnGnQzF8



Photos de mon père, de haut en bas et de gauche à droite : 1968-08_1 Kodachrome - 64 Jardins de l'Alcazar, Séville, Andalousie, 1969-10 Kodachrome - 17 Alicante vue du château Santa Barbara, Alicante, 1968-08_1 Kodachrome - 85 Coucher de soleil derrière les allées de palmiers, Denia, Alicante, 1968-08_1 Kodachrome - 19 Bateau dans la baie de Gibraltar au fond les côtes du Maroc, Andalousie, 1968-08_1 Kodachrome - 5 Jean-Paul Anne-Marie Maman Jacques Geneviève Michel devant le saloon, décor de Western, Désert de Tabernas, près d'Almeria, Andalousie, 1968-08_1 Kodachrome - 2 Village de Sorbas, Andalousie, 1968-08_1 Kodachrome - 12 Rue de Marbella près de Malaga, Andalousie.

De haut en bas et de gauche à droite : 1973-06 Edixa Ektachrome - 5 Petit édicule près du château, Luminy, 1972-05 Tri X 400 55 Les copains de la bande sur les escaliers du Resto U, Luminy, 1973 Tri X 400 07 Le père Sellier apprend son texte, parc du château, Luminy, 1972-05 Tri X 400 08 Barbu, Marc, Clarke, escaliers du resto U, Luminy, 1972-06 Tri X 400 01, 02, 03 Panoramique des Beaux-Arts de Luminy, 1972-05 Tri X 400 66 Machu, Luminy.
En vertical de haut en bas : 4 vues : 1973 Tri X 400 02,14,16, 06 A l'intérieur du château de Luminy. En horizontal : 4 vues du port autonome de Marseille dont une avec Gilles : 1973 Tri X 400 05 Barriques près de la grue, 1973 Tri X 400 13, 14 Le coucher de soleil pris par Gilles, 1973 Tri X 400 20 Hangars et grues.

1974-06 Diaporama "Couleurs et noir et blanc dans la BD" avec en agrandi une planche de Barbu, Le Gueuloir et en fondu enchaîné une séquence de Vertigo. 

1974-06 Diaporama "Western Sad Ballad" de Barbe et "Rainbow Race" de Pete Seeger. 

Caspar David Friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages, probablement vers 1817, HT, 98,4 x 74,8 cm, Hambourg, Kunsthalle et Falaises de craie sur l'île de Rügen, vers 1818, HT, 90,5 x 71 cm, Winterthur, Museum Oskar Reinhart am Stadtgarten. 3 images prévues comme introduction au montage sur la descente à Sugiton et non utilisées : 1973-06 Edixa Ektachrome - Photo de Marc certainement, Il était une fois dans le Sud, Jacques et Barbu, Luminy, trois vues de Sugiton datant du 30 août 2014 prises avec le Nikon D700, les photos disparues devaient ressembler à celles là.

Quelques photos présentées à l'épreuve de photo du Capes d'Arts Plastiques en 1977. De haut en bas et de gauche à droite : 1973 Tri X 400 03 Les poutres calcinées de l'annexe du château, Luminy, 1973 Tri X 400 04 Barriques et palettes, 1973 Tri X 400 02 Barils de Malaisie, 1973 Tri X 400 03 Grue mobile, 1973 Tri X 400 11 Camion, 1973 Tri X 400 15 Proue relevée du Blida, port autonome de Marseille, avril 1974 Ilford FP4 400 asa - 06 et 09 Rouleau compresseur, près des Baux-de-Provence, avril 1974 Ilford FP4 400 asa - 15 Carrières des Baux. 

Photos de mon père, bande du haut : 1977-07 Mariage de Marie-Gille et Régis, Le Muy, bande du bas : 1981-07 Mariage de Geneviève et Georges, Mougins. 

1973-06 Edixa Ektachrome - 9 Gilles photographiant Machu à Sugiton, Luminy. 

1973-06 Edixa Ektachrome - 10 Le pain de sucre de Sugiton, Luminy, photo non utilisée pour le montage audiovisuel.

1973-06 Edixa Ektachrome - 11 L'arrivée à Sugiton, Luminy, photo non utilisée pour le montage audiovisuel.















mercredi 3 août 2022

Aventure Facebook du 3-08-2022

 

"Mes déclencheurs de boulimie imagière" ou "Donnez-nous aujourd'hui nos clichés quotidiens"

N°3 : Nikkormat et Nikon F reflex 24x36 – 1972-1973

Courant 1972, à la Fac d'Arts Plastiques de Luminy, on nous a proposé comme UV : Photographie (Unité de Valeur=cours spécifique). Ça se passait le samedi matin dans le labo-photo officiel de l'hôpital Sainte Marguerite et c'était Monsieur Francis Finidori qui officiait. Pour nous, il était plus qu'un enseignant de la technique photo, il était un phare dans cette tempête de travaux d'images multiples et parfois contradictoires qu'étaient les Arts Plastiques naissants dans cette Université de Provence post soixante-huitarde.

Il avait des goûts sûrs et profondément humanistes qu'il savait faire partager. Par lui, j'ai découvert et adopté définitivement Jean Amado, le sculpteur aixois du "Bateau ivre" et Boby Lapointe, le matheux-chantant de Pézenas. Il était le photographe officiel des bubons, scalpels et autres tripailles de l'hôpital mais c'est lui qui nous a appris à photographier les vivants. Il nous prêtait ses appareils de Pro pour nous entrainer à la prise de vue de portraits et son labo de travail pour pratiquer le tirage sur papier. Ses appareils étaient des Nikon F et des Nikkormat, des reflex japonais, et qu'est-ce qu'on a pu lui bousiller de boites de papier photo presque neuves en faisant des fausses manœuvres dans le labo. Rien ne le mettait en colère, il nous trouvait toujours des excuses, je n'ai jamais très bien compris pourquoi il s'était engagé dans cette galère avec les Arts Plastiques.

Le Nikon F, à l'époque, était le meilleur reflex 24x36 du marché surtout pour ses optiques Nikkor qui surpassaient le piqué de tous ses concurrents : Canon, Mamiya, Minolta, Olympus, Asahi Pentax. Le Nikkormat était son petit frère moins sophistiqué, moins couteux mais qui adoptait les mêmes cailloux (objectifs) donc la même qualité d'image. C'est pourtant avec ces Rolls que nous avons réalisé les photos de portraits les plus pourries que je connaisse. J'ai récupéré les négatifs de deux films d'une des séances de prise de vue collective ou chacun son tour nous passions du modèle, à l'assistant puis consécration au Photographe. Sur cinquante-neuf clichés plus de vingt-cinq sont très flous soit presque 50%, je n'ai jamais vu un tel gâchis. On était cinq à six stagiaires et pas un seul n'arrivait à faire l'ensemble de ses huit/dix photos correctes : désespérant, non ? Comme quoi, ce n'est pas parce qu'on a du bon matériel qu'on fait une bonne photo, même techniquement.

Toujours aussi attentionné et prévenant Monsieur Finidori nous refilait de bons tuyaux pour acheter du papier photo périmé (mais tout à fait fonctionnel) à un prix défiant toute concurrence. Ça nous permettait de pouvoir nous entrainer au tirage, on en avait bien besoin.

J'ai revu Monsieur Finidori de nombreuses années après, lors d'une visite de l'atelier de Jean Amado, à Célony, c'était en 2004, par une belle après-midi. Il n'avait pas trop changé physiquement, moi davantage, je ne pense pas qu'il m'ait reconnu. Je n'ai pas osé l'interpeler pour me présenter, il était très pris par son rôle d'ami intime de la famille et de légataire testamentaire moral de l'artiste décédé neuf ans plus tôt.

Je viens de constater sur Internet que Monsieur Finidori est lui-même décédé en 2014, à 86 ans, à Gardanne. Il restera toujours aussi présent dans ma mémoire et on peut encore voir sur YouTube le film documentaire de 24 mn qu'il avait réalisé sur Jean Amado, bien sûr généreusement pour tous et pour l'éternité. "Quelle avanie! Avanie et Framboise sont les mamelles du destin!"



La photo, en haut à droite, est de Francis Finidori, la sculpture de Jean Amado, le Bateau Ivre, 1989, Hommage à Rimbaud, et elle se trouve sur les plages du Prado à Marseille. Les autres autres navires de la flottille se nomment Barque avec un numéro les photos originelles sont de Jean Bernard.

Les photos de Boby Lapointe sont issues du livret inclus dans la première intégrale sur vinyle en 1975.


Les trois seules images de Monsieur Francis Finidori que j'ai, elles ont été prises lors de la visite de l'atelier de Jean Amado, le 9 juin 2004.


Les trois seules images de Monsieur Francis Finidori que j'ai, elles ont été prises lors de la visite de l'atelier de Jean Amado, le 9 juin 2004.

Les trois seules images de Monsieur Francis Finidori que j'ai, elles ont été prises lors de la visite de l'atelier de Jean Amado, le 9 juin 2004.

La Nef, 95 x 100 x 75 cm, collection particulière, Atelier de Jean Amado, Célony, le 9 juin 2004.

La Mama, 75 x 200 x 117 cm, collection particulière, Atelier de Jean Amado, Célony, le 9 juin 2004.

Maquette pour le projet du Bateau Ivre, Monument à Rimbaud, Plages du Prado, Marseille, Atelier de Jean Amado, Célony, le 9 juin 2004.

Je sens le vent, 35 x 68 x 26 cm, collection particulière, Atelier de Jean Amado, Célony, le 9 juin 2004.

Les (photos)ratées mémorables, Raymond, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Raymond, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Raymond, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Raymond, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Raymond, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Jacques, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Jacques, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Jacques, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Chantal, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Chantal, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.

Les (photos)ratées mémorables, Chantal, séance de pose à Sainte Marguerite de janvier 1972, Nikkormat + 80/135 Nikkor.