"Mes réalités numériques quasi virtuelles" ou "Mes compulsifs computeurs"
Les Bandes Dessinées de ma vie, celles que j'ai aimé et que j'aime toujours.
vendredi 17 juin 2022
Aventure Facebook du 17-06-2022
mardi 7 juin 2022
Aventure Facebook du 6-06-2022
"Mes réalités numériques quasi virtuelles" ou "Mes compulsifs computeurs"
N°4 : De 2000 à
2007, les PC MS Net, Médion et consorts
En 2003, lors de
vacances scolaires, deux des trois ordinateurs dédiés du Lycée, l'imprimante et
le scanner avaient été escamotés dans la salle d'Arts Plastiques. Après le
rachat de nouvelles machines, d'un commun accord entre le Proviseur,
l'Intendante et moi, je fus autorisé, lors des vacances courtes, à gardienner à
la maison les ordinateurs de ma dotation pour les éloigner d'éventuelles
tentations. A l'époque, je roulais en
Espace (voir "Mes transports pas amoureux mais presque N°8") et cela
ne m'occasionnait qu'une gêne minime de déménagement. Les machines étant à la
maison, certains jours, une pièce de l'appartement devenait une sorte de
Cybercafé avec tables et bureaux provisoires où les enfants et leurs amis se
réunissaient pour des jeux vidéo en connectant les machines ensemble. Certains
apportaient également leur propre machine pour des tournois palpitants.
En fait, tout ce matériel
temporaire se confond dans mon esprit avec nos machines qui étaient toujours au
moins deux en service actif : un PC MS Net de chez Micro concept et un PC
Médion acheté à Carrefour. Ces bécanes sans grande personnalité faisaient le
job qu'on attendait d'elles pendant quatre ou cinq ans avant d'être remplacées.
Physiquement et esthétiquement on retournait à la boite grise basique avec
parfois une petite plage bleue ou émeraude en façade. Pour embrouiller
davantage mes souvenirs, les moniteurs (écrans) et claviers avaient une obsolescence
moins rapide que celle des tours et une hybridation permanente des matériels
était à l'œuvre. L'écran du Packard Bell a continué de travailler un ou deux
ans avec la tour MS Net et des écrans plats ou cathodiques ont équipé successivement
les deux unités centrales Médion suivantes. Cette valse emportait aussi les
périphériques comme les scanners, les micros, les webcams, les souris et même
les imprimantes. Il m'est arrivé d'acheter une fois deux imprimantes soldées
pour leurs cartouches parce que leur prix unitaire était moins cher qu'une
série de cartouches neuves au détail. Cherchez l'erreur et bonjour l'écologie!
Si pour moi,
l'ordinateur servait surtout à mettre en forme mes cours, à trouver de la
documentation sur Internet et à archiver mes photos, les enfants en faisaient
un tout autre usage qui combinait souvent le ludique et le créatif. Ariel
présentait au Collège des exposés ou des comptes rendus de stages sous forme de
petits jeux vidéo qu'il réalisait avec le logiciel "The Games
Factory", Chloé mettait en forme des petits livrets d'histoires illustrées
de son cru aux "Editions du rêve" avec "Publisher".
Les années passant, chacun dans la maison avec ses besoins particuliers, a été équipé de sa machine. Des portables sont venus augmenter le parc des deux stations de bureau, configurations basiques ou bêtes de course pour les jeux en ligne, selon l'usage. Et puis, vers 2004, le noir et le chrome sont venus remplacer le gris terne des PC. A Carrefour, j'avais trouvé un Médion récent mais déclassé, de retour du SAV, qui avait cette esthétique et je l'avais acheté pour Chloé. Alors que je réinstallais tous ses logiciels, sauvegardes et configurations diverses de son Médion vieillissant sur le nouveau, j'ai découvert sur le disque dur du nouvel ordinateur un dossier de plus de quatre gigas d'images pornographiques que j'ai retirées aussitôt et j'ai été émettre une protestation au vendeur de Carrefour qui s'est confondu en excuses : il ne vérifiait pas personnellement le matériel qui lui arrivait du SAV et quelque chose avait mal fonctionné quelque part, cela n'était encore jamais arrivé ou n'arriverai plus… Croix de bois, croix de fer…
Ariel et William en mode RPG avec une des Grand Tour du gardiennage, 25-07-2000 |
Chloé et le MS Net et le Grand Tour, 31-12-2001 |
Ariel, Melchior, Alexandre en mode Cybercafé, 12-04-2004. |
Le Médion et les périphériques, 12-03-2003 |
mercredi 1 juin 2022
Aventure Facebook du 31-05-2022
Nous avons découvert véritablement Internet en octobre 2000, lors des Rencontres de l'Orme, au Palais du Pharo. Comme c'était "Numéricâble" qui régalait les postes à disposition des visiteurs, et qu'on avait été emballés, il fut tout naturel de le préférer en tant qu'opérateur pour la maison. Numéricâble, c'était le pionnier pour la Fibre à Marseille, et même si la fibre s'arrêtait au bas de l'immeuble pour se terminer en ADSL dans l'appartement, ça dépotait grave - le monde entier nous arrivait à Mach 3 et je ne m'en suis pas privé. De visites à "Napster" en téléchargements sur "SnowTigers", je remplissais mes disques durs de merveilles cinéphiliques et de musiques introuvables, de comics originaux et de documentation artistique rare pour mes cours. Tout ça pour pas un rond : une utopie que je n'avais même pas envisagé dans mes rêves les plus fous. Bien sûr que cela lésait peut-être un peu les auteurs ou leurs ayants-droits mais je n'étais pas mécontent de malmener en premier lieu les éditeurs et distributeurs qui se taillent toujours la part du lion sur le dos de tout le monde. A n'en pas douter, les Robin des bois du XXI° siècle, ça aurait pu être nous qui partagions nos trouvailles mais la réalité m'a remis les pieds sur terre brutalement. Après deux mails de mise en demeure de retirer immédiatement mes logiciels "torrent" de téléchargements et de cesser tout partage, je me rendais à l'évidence qu'une fois de plus, le XXI° siècle avait très facilement su se passer de mon empreinte.
Le Packard Bell en 2003, remisé en machine de secours sur le bureau. |
Le Packard Bell en décembre 1998, machine de jeu pour les enfants. |
Le Packard Bell en décembre 1998, machine de jeu pour les enfants. |
samedi 14 mai 2022
Aventure Facebook du 14-05-2022
"Mes réalités numériques quasi virtuelles" ou "Mes compulsifs computeurs"
N°2 : L'Atari Mega STE.
Le Mega STE, c'était un peu
une version sur-vitaminée du 1040 mais avec un design moins enlevé et plus
mastoc, presque soviétique. La pub le qualifiait de poste de travail pour
bureautique. On ne rigole pas avec le travail, c'est du lourd. Cela convenait
parfaitement surtout qu'on n'en était pas encore à la PAO (Publication Assistée
par Ordinateur) et que pour Papaï, notre Atari avait été employé uniquement
pour frapper du texte au kilomètre ou plutôt former des pavés de textes assemblés
ensuite aux ciseaux et à la colle avant de passer à la photocopieuse. La révolution
technologique c'était bien le but mais par paliers ça ne semblait pas plus mal.
"Expérience profite
aux êtres intelligents", comme le dit un proverbe, et cette fois-là, à
l'arrivée à l'aéroport du Lamentin, nous nous sommes bien gardés de déclarer
notre achat informatique aux douaniers. Nous avions jeté les emballages à Paris
et mêlé les différents morceaux (clavier, souris, unité centrale, cordons
divers) au milieu de nos vêtements, au fond des sacs. Les douaniers n'ont
fouillé que sommairement nos affaires et nous avons fait rentrer en toute illégalité
notre machine en Martinique. Un autre proverbe martiniquais, comme profession
de foi et nom, sur la coque d'un gommier a calmé notre conscience : "Débrouillard
pas péché", on ne va pas chipoter pour l'accent.
Dans nos bagages, nous
ramenions aussi "Le Rédacteur 4", notre logiciel de traitement de
texte, concocté et affiné à Toulouse par "Epigraf". Nous avons acheté
sur place un écran noir et blanc, qu'on aurait eu du mal à déguiser en chemise
hawaïenne pour le voyage. Nous avions décidé d'arrêter Papaï quelques mois
avant mais le Rédacteur allait beaucoup me servir pour mes cours de Préparation
au CAPES d'Arts Plastiques dont j'avais pris la charge à L'Ecole Normale de
Fort-de-France, sur la question des rapports entre "Peinture et
photographie au XIX siècle".
En juillet 1993, nous
quittions définitivement la Martinique pour Marseille et nos deux ordinateurs
nous accompagnaient dans notre nouvelle vie. Les enfants grandissaient et
avaient pris goût à jouer sur l'Atari comme ils le faisaient sur leurs consoles
Sega et Nintendo. Moi, j'avais mes cours de Lycée à construire et
naturellement, le 1040 ST avec l'écran couleurs est devenu leur machine et je
me suis réservé le Mega STE et son écran monochrome pour travailler. D'autres
accessoires indispensables, dits périphériques, ont complété ces équipements, des
joysticks pour le 1040 et un Handy scanner pour le Mega STE. En plus des cours
et d'extras pédagogiques, je gérais les notes de mes élèves avec des logiciels
comme "Le Professeur", un ancêtre de "Pronote".
En 1997, Bill Gates devenait
l'homme le plus riche du monde et dans la foulée rachetait, Apple. Microsoft écrasait
définitivement toute concurrence sur le marché de l'informatique familiale. Nos
Atari chéris étaient déjà devenus des pièces de musées, comme les Amiga un ou
deux ans auparavant. Dorénavant, ils occuperaient un peu le rôle de consoles de
jeu à la maison pendant les quelques années qui suivront. En 1998, j'optais
pour l'achat un PC compatible, comme on disait à cette époque. Les enfants
souhaitaient une machine permettant de jouer et d'échanger avec leurs copains équipés
en majorité de PC sous Windows. Le choix se porta donc sur un PC Packard Bell
et c'est une tout autre histoire.
Dans l'écran couleur - Batman the Movie ©1989 Ocean software Limited. Boite de Elf ©1991 Ocean software Limited. Pac-Man © 1982-2006 Atari Castle Frankenstein © 1991 Atari ST Pipe Mania © 1989 Atari ST |
Le Mega STE en 2018 |
dimanche 8 mai 2022
Aventure Facebook du 8-05-2022
"Mes réalités numériques quasi virtuelles" ou "Mes compulsifs computeurs"
N° 1 : L'Atari
1040 ST.
Mon tout premier ordinateur,
c'était en 1991, en Martinique. Il avait un nom qui évoquait les effluves
d'Afrique et une couleur d'éléphant : "Atari 1040 ST". Mes copains,
en Guadeloupe, avaient plutôt opté pour la concurrence qui en imposait
davantage par son titre d'autorité supérieure de la Marine :
"Commodore", leur machine s'appelait "Amiga 500". Commodore
était surtout connu pour ses calculatrices et Atari pour ses jeux vidéo :
"Pong", "Breakout", etc…
Ma machine avait été achetée à
Paris, en juillet, au début des vacances et à notre arrivée en Martinique, on
avait repayé notre ordi, une deuxième fois ou presque, cela s'appelait "l'Octroi
de mer" et c'est une taxe toujours en vigueur dans les DOM.
Internet n'existait pas encore,
tout au moins pour le grand public et nous avions acheté cette nouveauté en
pensant faciliter la rédaction et la mise en page de notre revue "Papaï",
bulletin de liaison entre les profs d'Arts Plastiques des Antilles-Guyane.
L'apprentissage en fut relativement facile grâce à l'aide sollicitée par
téléphone à nos amis de Guadeloupe qui avaient quelques mois d'avance en
pratique. Un écueil, pourtant si évident aujourd'hui, nous a donné pas mal de
fil à retordre et de coups de fil en Guadeloupe, jusque tard dans la nuit : on
avait du mal à assimiler la notion de "sauver/enregistrer". Que de
fichiers perdus et de disquettes vides dans les premiers temps, beaucoup
d'heures de travail réduites à néant. A partir de ce moment, nous avons investi
dans de la documentation, en particulier dans les guides Marabout et on a
repris à partir du béaba en fonction de nos besoins basiques. Au fur et à
mesure, nous avons dompté l'animal et même plus - entrevu les possibilités
graphiques de ce genre d'appareil.
Je me suis alors inscrit à des
stages de formation à l'Ecole Normale de Fort-de-France et un monsieur venait
de Paris, chaque année, nous apprendre à faire des images et de petites animations
avec nos machines mais lui ne jurait que par "Apple-Macintosh" et
"Photoshop". Il nous apprenait à nous servir de "Degas
Elite", de "Cyber Studio", "Deluxe Paint",
"Canvas" et bien d'autres logiciels.
C'est aussi à cette période que
nous avions fait connaissance avec les bugs et les virus (voir les trois pages
de "Mes artistes associés" dans le dernier numéro de Papaï en juin
1992, ci-après, ainsi que sur mes pages du blog, Tentative Blogger
92 du 15-11-2020 et Tentative Blogger 104 du 01-06-2021). Avec les copains, on
s'échangeait des disquettes avec des petits programmes, bien souvent de petits
jeux vidéo récupérés dans des revues dédiées comme "ST Magazine",
"Atari magazine", puis "Start Micro Magazine", des
casse-briques et des jeux de mémorisation. Si par malheur une disquette était
infectée par un virus, c'était encore d'autres heures passées à la trappe. Très
vite, nous avons compris que rédiger et jouer sur la même machine était à la
fois chronophage et suicidaire.
Il a donc fallu envisager
l'achat d'une autre bécane, et l'année suivante on rentrait de vacances avec un
autre Atari, le Méga STE.
"Papaï N°X" de juin 1992, 3 pages. |